Salah Abdeslam au palais de justice de Bruxelles, le 5 février. / POOL / REUTERS

Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos djihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015, est arrivé, lundi 5 février, dans la salle d’audience du palais de justice de Bruxelles pour son procès. Barbu et vêtu d’une veste gris clair, le prévenu comparaît entouré de policiers cagoulés.

Dès le début du procès, Salah Abdeslam a signifié son refus de collaborer avec la justice. « Je ne souhaite pas répondre aux questions », a-t-il déclaré à la juge présidant les débats, Marie-France Keutgen, qui l’interrogeait sur son identité. Le prévenu a ajouté : « Mon silence ne fait pas de moi un criminel, c’est ma défense. » Salah Abdeslam a refusé de se lever à l’invitation de la magistrate. Son avocat a fait savoir qu’il souhaitait qu’aucune image de lui ne soit prise par les médias.

Fusillade à Forest

Salah Abdeslam a été arrêté le 18 mars 2016 à Molenbeek, un quartier de Bruxelles, après quatre mois de cavale. Remis le 27 avril 2016 à la France, il a refusé de répondre aux questions des enquêteurs hexagonaux. Le parquet fédéral belge et le parquet de Paris se sont accordés début octobre sur une solution juridique afin qu’il puisse être présent à son procès à Bruxelles.

Le prévenu comparaît devant la justice belge pour tentative de meurtre dans un contexte terroriste, et possession illégale d’armes à feu, lors d’une fusillade à Forest, une commune de la capitale belge, durant laquelle trois policiers avaient été blessés, trois jours avant son arrestation. Le procès devrait durer quatre jours, avec une pause mercredi.