Le Parlement européen a levé, mardi 6 février, l’immunité parlementaire de Steeve Briois, secrétaire général du Front national et maire d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), à la demande du parquet de Douai, qui veut l’entendre dans une affaire d’injures publiques envers un particulier.

L’élu d’extrême droite est visé par une plainte avec constitution de partie civile déposée par un conseiller municipal d’opposition qui s’estime injurié par des commentaires postés et non supprimés sur la page Facebook du maire en décembre 2015.

L’affaire a, en toile de fond, le recours pour atteinte au principe de laïcité introduit devant le tribunal administratif par David Noël, conseiller municipal communiste, contre la crèche de Noël que Steeve Briois avait fait installer dans le hall de l’hôtel de ville.

« Le Parlement européen se ridiculise »

Les élus strasbourgeois ont estimé que la demande de levée de l’immunité de l’eurodéputé n’était pas liée « à un avis ou à un vote émis par lui dans l’exercice de ses fonctions comme député au Parlement européen ».

« Le Parlement européen se ridiculise », a réagi Steeve Briois sur Twitter. « On vote la levée de mon immunité parlementaire pour des commentaires sur un Facebook dont je ne suis ni le rédacteur ni le directeur de la publication. »

Le Front national fait l’objet d’une enquête sur les conditions dans lesquelles les assistants parlementaires de ses députés à Strasbourg accomplissent leur mission, la justice soupçonnant qu’ils ont en réalité travaillé pour la formation d’extrême droite au niveau national.