Lors d’une précédente grève de pilotes, à Marseille. / © Jean-Paul Pelissier / Reuters / REUTERS

Insatisfaits de l’accord sur les salaires signé récemment, dix syndicats d’Air France, dont ceux représentant les pilotes, appellent à une journée de grève le 22 février pour réclamer une augmentation générale de 6 % en 2018, « au titre de l’inflation perdue » depuis six ans.

Trois syndicats de pilotes (SNPL, SPAF et Alter), deux d’hôtesses et stewards (SNPNC et UNSA-PNC), ainsi que cinq organisations au sol (CGT, FO, SUD, CFTC et SNGAF) s’opposent à l’accord minoritaire prévoyant 1 % d’augmentation générale en deux temps pour 0,6 % au 1er avril et 0,4 % au 1er octobre).

La dernière augmentation générale remonte à 2011

L’accord, signé par la CFE-CGC et la CFDT, constitue une « aumône (…) bien en deçà des attentes des salariés » car « elle ne pourra compenser l’augmentation du coût de la vie et rattraper les salaires bloqués depuis 2011 », date de la dernière augmentation générale, estiment les signataires du tract.

A l’issue de deux séances de négociations, un projet d’accord salarial a été signé par la CFE-CGC et la CFDT, représentant 31,3 % des voix du personnel. Mais des syndicats majoritaires (CGT, FO, UNSA, SNPL et SPAF, soit 52,6 % des voix) ont décidé de faire valoir leur droit d’opposition pour le bloquer.