« Même dans le monde parfois opaque de la gestion collective, le vent de la concurrence se lève. » / DR/Pierre Jullien

Editorial. Après des années d’inflation, les tarifs bancaires marquent enfin une pause. Ils n’ont augmenté que de 0,34 % sur un an pour les six profils du baromètre que nous publions en exclusivité. Et l’année 2018 s’annonce clémente dans ce domaine. Cette sagesse tarifaire s’explique par la nouvelle concurrence qui anime le secteur.

Les établissements traditionnels subissent l’assaut des banques en ligne avec leurs prix agressifs, et particulièrement celui des « néobanques », dont les services se déploient sur smartphone. La mise en place de la loi sur la mobilité bancaire favorise le mouvement. Les établissements traditionnels doivent faire preuve de retenue au niveau des prix s’ils veulent conserver leurs clients.

Transparence

Aujourd’hui, c’est sur un autre terrain que les banques vont devoir compter avec la nouvelle concurrence. Cela fait plusieurs années que l’on peut choisir une assurance pour son crédit immobilier autre que celle qui propose l’organisme qui vous a accordé le prêt. Désormais, il est possible de le faire pendant toute la durée de vie de son emprunt. En faisant baisser la prime de son assurance, on peut réaliser de substantielles économies.

Même dans le monde parfois opaque de la gestion collective, le vent de la concurrence se lève. Les gestionnaires sont obligés à plus de transparence dans la fixation de leurs commissions. Malheureusement, cette compétition ne profite pas à tout le monde. Elle pourrait être fatale pour les plus petits acteurs de la gestion collective.

Cependant, tous les clients ne profitent pas de l’émulation entre les établissements. Les plus fragiles n’en bénéficient pas vraiment. Et en matière d’assurance crédit emprunteur, on sera attentif à ce que le nouvel environnement n’entraîne pas aussi une hausse des primes pour les plus âgés, comme certains le redoutent.