Vue de la cathédrale de Notre-Dame de Paris. / Thibault Camus / AP

La neige, qui a balayé le nord et le centre de la France, s’éloignait samedi 10 février au matin des départements d’Ile-de-France encore en vigilance orange.

  • Huit départements en vigilance orange

La vigilance était maintenue sur les huit départements franciliens « en raison des gelées de fin de nuit et de la formation de nouvelles plaques de glace au sol », a précisé Météo France samedi dans son bulletin de 6 heures « Quelques averses locales » de pluie et neige mêlées étaient encore possibles avec des chaussées qui peuvent demeurer glissantes, a précisé le service de prévision.

L’« épisode neigeux » de vendredi est resté bien loin de celui de mardi-mercredi, qui avait provoqué de spectaculaires perturbations en Ile-de-France.

A Paris, certains commerçants se désolaient, au cinquième jour de la vague de froid qui s’est abattue sur la capitale. « Économiquement, c’est la catastrophe ! », lance Philippe Alari, qui tient une guinguette en face du Sacré-Coeur, dans le quartier touristique de Montmartre. « Depuis ce matin 9 h 30, j’ai vendu quoi ? Deux crêpes et un sandwich », dit-il en agitant deux petits billets de cinq euros.

Fermée depuis mardi, la tour Eiffel rouvrira dimanche matin à 9 h 30, selon son compte Twitter.

  • Un tiers des vols annulés à Orly

Face à ce « nouvel assaut de l’hiver », le ministère de l’intérieur et la préfecture de police de Paris (PP) avaient de nouveau appelé les automobilistes à « ne pas utiliser leurs véhicules ». Un pic exceptionnel de 175 kilomètres de bouchons a été brièvement atteint vendredi à 13 heures, mais à 19 heures seulement une vingtaine de kilomètres était recensée par le site officiel Sytadin (contre 325 km en moyenne à la même heure).

Au sud-ouest de Paris, la route nationale 118, symbole de la pagaille de mardi soir, rouvrira en deux temps samedi : à 6 heures sur son tronçon nord (pont de Sèvres-A86) et à 16 heures sur son tronçon sud (A86-Les Ulis), a annoncé la préfecture de police de Paris (PP).

Selon la RATP, le trafic était samedi à 6 h 30 « légèrement perturbé sur les bus » avec 15% de lignes non desservies (40 sur 300) et « quasi normal sur le reste du réseau » parisien.

Les conditions météorologiques ont conduit à l’annulation d’un tiers des vols prévus vendredi au départ d’Orly, soit quelque 200 vols, a-t-on appris de source aéroportuaire. « Les passagers ont été prévenus et ne se sont pas présentés », a ajouté cette source, assurant que le trafic devrait reprendre normalement samedi. A Roissy, les perturbations étaient minimes avec de simples retards d’une durée moyenne de 30 minutes.

L’interdiction de circulation des poids lourds en région parisienne, qui a immobilisé plus de 3 500 camions sur des aires de stockage, a été levée à 18 heures. « Les poids lourds pourront circuler tout le week-end », a assuré la PP. Ces interdictions à répétition depuis mardi ont suscité la colère des transporteurs routiers. Après la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) qui a déploré jeudi un « manque de coordination » et une communication « trop tardive » des autorités, l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) a fustigé vendredi un usage « incohérent du principe de précaution », après un rendez-vous au ministère des Transports. Selon la FNTR, ces mesures ont causé aux entreprises de transports au moins 60 millions d’euros de pertes par jour.

  • Des usines en arrêt technique

Autre conséquence : certaines usines de région parisienne se sont trouvées en arrêt technique ces derniers jours. Enseignes de distribution et commerçants ont également été privés de livraisons et se sont parfois trouvés en rupture de stocks, avec un impact limité toutefois, les clients étant plus rares aussi.

La Poste a également prévenu que les envois de colis étaient « susceptibles d’être perturbés ». « Nous sommes notamment dans l’impossibilité d’assurer les livraisons dans toute l’Ile-de-France », a-t-elle précisé sur Twitter.

La préfecture d’Ile-de-France a annoncé la mise en place d’un guichet unique pour les entreprises de la région dont l’activité a été perturbée.