En attendant de vivre la fin haletante du combiné avec l’épreuve de slalom - c’est à suivre en direct sur LeMonde.fr, voici ce qu’il s’est passé lors de la nuit du 12 au 13 février aux JO d’hiver de Pyeongchang. Un soupçon de curling, une louche de ski alpin et, surtout, une grosse dose de domination américaine pour ce qui est du snowboard acrobatique. Ah oui, et un peu de dopage.

Encore de l’or pour les Américains, cette fois en halfpipe

Snowboarding - Pyeongchang 2018 Winter Olympics - Women's Halfpipe Finals - Phoenix Snow Park - Pyeongchang, South Korea - February 13, 2018 - Chloe Kim of the U.S. celebrates her win after the final run. REUTERS/Mike Blake TPX IMAGES OF THE DAY / MIKE BLAKE / REUTERS

Les attentes étaient là, et elle les a allègrement dépassés. Chloé Kim, 17 ans, a survolé la compétition de halfpipe pour ses premiers Jeux olympiques, ne laissant pas ses adversaires espérer. Dès son premier "run", celle qui évoluait sur la terre d’origine de ses parents a pris - largement - les rênes de la compétition, claquant un score de 93,75 points d’entrée (sur 100). Plus haute, plus acrobatique, plus forte simplement que la concurrence, la Californienne a terminé les deux "runs" suivant en se faisant plaisir. Et au public, venu en nombre par cette matinée ensoleillée, aussi. Sous les « olas », Kim a aggravé son score, avec un score fou 98,25 points alors qu’elle était déjà championne.

Derrière elle, la Chinoise Jiayu Liu est en argent, s’intercalant dans ce « championnat des Etats-Unis », selon la formule de la Française Mirabelle Thovex, qu’est parfois le snowboard acrobatique. Les 3e et 4e sont, vous l’avez deviné, Américaines : Arielle Gold et la légende Kelly Clark, privée de « sa » médaille de bronze olympique, gagnée à Sotchi et Vancouver.

Les Françaises terminent loin des premières places. Respectivement 8e et 9e, Mirabelle Thovex et Sophie Rodriguez ne sont jamais parvenues à lutter à armes égales. Cette nouvelle médaille d’or est la troisième en autant de courses de snowboard acrobatique pour l’équipe américaine, après les victoires de Red Gerard et Jamie Anderson en slopestyle.

Sans parler de la légende Shaun White, qui a marqué un grand coup dans les qualifications du halfpipe avec deux "runs" à plus de 93 points. Seuls le Japonais Hirano, champion en titre au X-Games, et l’Australien Scotty James semblent pouvoir l’atteindre.

« La plupart des compétitions sont aux US, on s’entraîne souvent là-bas, les meilleures sont Américaines. Sur le circuit, c’est elles qui décident mais c’est normal, elles apportent énormément », tel est le constat de Mirabelle Thovex dans L’Equipe pour expliquer cette domination.

Première médaille pour le curling double mixte

Russian athlete Anastasia Bryzgalova makes a call during the mixed doubles bronze medal curling match against Norway's Kristin Skaslien and Magnus Nedregotten at the 2018 Winter Olympics in Gangneung, South Korea, Tuesday, Feb. 13, 2018. (AP Photo/Natacha Pisarenko) / Natacha Pisarenko / AP

Elle a été remportée par les athlètes olympiques de Russie, qui ont battu la Norvège (8-4) pour la troisième place dans cette épreuve, olympique pour la première fois en 2018. Le couple russe Anastasia Bryzgalova-Aleksandr Krushelnitckii, qui le sont aussi dans la vie, ont expliqué comment ils se sont remis de la défaite, la veille, qui les a privés de la finale

« Il était primordial de survivre à la défaite d’hier, il fallait venir et faire un match dont on pourrait être fiers. Le fait que l’on soit une famille nous a beaucoup aidés ».

Un premier cas de dopage

C’est le patineur de vitesse japonais Kei Saito, spécialiste du patinage de vitesse short-track, qui a été provisoirement suspendu. Selon le communiqué du Tribunal arbitral du sport (TAS) :

« Kei Saito a été testé positif à l’acétalozamide, un produit diurétique considéré comme masquant, durant un test hors compétition ».

Saito, 21 ans, a participé au 1 500 m et était prévu comme remplaçant sur le relais 5 000 m de ce mardi. Il dit vouloir « [se] battre pour prouver [son] innocence ». « Je suis extrêmement surpris (…) je n’ai jamais pris de produits dopants et n’ai donc jamais eu l’intention de les cacher. « Aucun des résultats enregistrés pendant les Jeux n’a été affecté », précise le TAS.