Une figurine sur le thème de l’année du chien, chez un bijoutier à Hongkong, le 14 décembre 2017. / Tyrone Siu / REUTERS

Onzième animal du zodiac chinois, le chien a la réputation rassurante de meilleur ami de l’homme, connu pour sa loyauté, son honnêteté et son rôle de protecteur ou de gardien. Mais il lui arrive aussi d’aboyer ; il peut même mordre… L’heure est donc à la prudence et aux décisions raisonnées. « Les entrepreneurs ont intérêt à privilégier leurs clients les plus fidèles, et les investisseurs ne doivent pas viser des os plus gros que leur gueule », suggère Alec So, l’économiste du courtier basé à Hongkong CLSA, qui, comme tous les ans, se livre à un horoscope humoristique de l’année à venir, mélange d’analyse réelle et de géomancie chinoise, axé sur les perspectives de l’économie et la Bourse de Hongkong.

Dans le zodiac chinois, l’animal revient tous les douze ans (pour le chien, ce sont les années de naissance 1946, 1958, 1970, 1982, 1994, etc.), mais est également associé à l’un des cinq éléments fondamentaux, l’or (ou métal), le bois, l’eau, le feu et la terre. Avec la nouvelle lune du 16 février, l’année du chien de terre va mettre fin à l’année du coq de feu. La concordance d’un animal et d’un élément ne se présente donc que tous les soixante ans. Bill Clinton, George W. Bush et Donald Trump sont tous trois nés sous le signe du chien de feu.

L’exercice est devenu une tradition

Pour la Bourse de Hongkong, cette année devrait commencer par « un sprint à la sortie de la niche », qui va toutefois se finir par un roulé-boulé dans les fourrés au printemps. En 2017, la valeur de la Bourse de Hongkong a gagné 36 %. En juillet, l’index a atteint son plus haut score depuis dix ans. Il a toutefois perdu 9 % au cours de la semaine dernière.

Cet horoscope décalé a démarré en 1992 avec une carte de vœux du CLSA contenant quelques prédictions quant aux surprises à attendre du singe. Les sept principaux soubresauts de la Bourse ayant alors été « devinés » avec une précision surprenante, les prédictions du CLSA sont, depuis, attendues et écoutées avec plus de sérieux qu’elles ne le méritent, admet, lui-même, le courtier. L’exercice est devenu une tradition que la plupart des médias de Hongkong couvrent assidûment, bien que le coup de génie de 1992 ne se soit jamais vraiment reproduit. En 2011, par exemple, le lapin qui n’était censé que « sautiller » avait fait un grand bond dans le vide et avait perdu 19 %…

Le président français Emmanuel Macron, né sous le signe du serpent de feu, a droit à une mention spéciale dans le rapport du CLSA. « Coopération avec les piliers financiers de l’Etat va rapporter de bons dividendes à la République. A la maison, Macron peut lever un verre au bonheur familial. »