L’unité d’élite de la police sud-africaine a conduit une opération au domicile de la sulfureuse famille d’affaires Gupta à Johannesburg, mercredi 14 février, dans le cadre d’une enquête sur des détournements de fonds et de trafic d’influence à la tête de l’Etat.

L’« opération est liée » au scandale de « capture de l’Etat », le nom donné à une vaste affaire de corruption impliquant le président Jacob Zuma, a déclaré à l’AFP Hangwani Mulaudzi, porte-parole de la police. Ce raid intervient alors que M. Zuma doit annoncer ce mercredi s’il consent ou non à démissionner, comme l’a exigé son parti.

Crise politique

Peu avant 8 heures mercredi, une grosse cylindrée noire aux vitres teintées a quitté l’imposante propriété des Gupta située dans le luxueux quartier de Saxonwold, escortée de plusieurs véhicules de police, a constaté un photographe de l’AFP. « Nous avons maintenant quitté la maison » des Gupta, a précisé Hangwani Mulaudzi, se refusant de confirmer ou non l’arrestation de deux personnes.

L’Afrique du Sud est actuellement plongée dans une crise politique provoquée par le refus – jusqu’à présent – du président Zuma de quitter le pouvoir. Le chef de l’Etat est éclaboussé par plusieurs scandales qui entachent la réputation de son parti, le Congrès national africain (ANC), qui dirige le pays depuis 1994. L’ANC lui a finalement demandé mardi de démissionner. La réponse du président était attendue dans la journée de mercredi.