Contrairement aux apparences, Pierre Vaultier est bien champion olympique de snowboardcross et non de snowboard artistique en couple. / LOIC VENANCE / AFP

  • C’était aujourd’hui

Pierre Vaultier est double champion olympique, Martin Fourcade n’est pas (encore) quadruple champion olympique et la France compte désormais trois médailles d’or à Pyeongchang.

Cette nuit, le premier nommé a conservé son titre en snowboardcross, une discipline très spectaculaire qui consiste en un parcours très accidenté sur lequel s’affrontent six concurrents pour arriver le premier en bas. Les chutes sont fréquentes. Vaultier s’est d’ailleurs qualifié de justesse, malgré une belle gamelle, pour la finale, qu’il a dominée sans coup férir du début à la fin.

En biathlon, le second, Fourcade donc, s’est écroulé lors de ses deux derniers tirs. Impeccable jusqu’alors avec un 18/18, le Français a manqué deux cibles et du même coup un quatrième titre olympique. Il termine hors du podium, à la cinquième place d’un 20 km remporté par le Norvégien Johannes Boe.

Journée faste pour les Norvégiens, qui ont ajouté trois médailles d’or à leur collection grâce à Boe, à l’inévitable Aksel Svindal en descente et à la fondeuse Ragnhild Haga sur le 10 km. Ils occupent désormais le deuxième rang du classement des médailles grâce à six premières places. Il s’en est fallu de 39 centièmes pour qu’une autre Ragnhild, la slalomeuse Mowinckel, n’offre à la Norvège un quatrième sacre journalier, mais c’est finalement l’Américaine Mikaela Shiffrin qui a triomphé dans le slalom géant.

Du côté du Palais des glaces de Gangneung, une patineuse ukrainienne et un patineur français ont remporté une nouvelle médaille d’or pour l’Allemagne, qui caracole en tête du classement des nations [9 en or]. Le couple Aliona Savchenko et Bruno Massot ont devancé les Chinois Sui et Han, ainsi que les Canadiens Duhamel et Radford.

Aliona Savchenko et Bruno Massot sont champions olympiques de patinage en couple. / MLADEN ANTONOV / AFP

  • C’est au programme

La nuit commencera en musique, avec le début du concours masculin de patinage artistique. Le Français Chafik Besseghier sera du programme court, qui débutera à 2 heures. Double champion du monde et sextuple champion d’Europe, l’Espagnol Javier Hernandez est attendu au tournant.

Qui pourrait vraiment contrarier Mikaela Shiffrin ? Sacrée sur géant la nuit passée, l’Américaine sera l’archifavorite du slalom, dont la première manche est annoncée à 2 heures, si les conditions le permettent (la seconde à 5 h 15). Adeline Baud-Mugnier et Nastasia Noens ne seront pas de trop pour empêcher la tenante du titre de conserver sa breloque dorée.

Triple Aksel. / DOMINIC EBENBICHLER / REUTERS

Aksel Lund Svindal n’aura pas le temps de célébrer sa victoire en descente. Le Norvégien de 35 ans sera dans le portique de départ pour disputer le super-G, dont il est l’un des prétendants à la couronne. Adrien Théaux, déjà médaillé mondial, concentrera les espoirs tricolores, à partir de 3 heures. Blaise Giezendanner, Maxence Muzaton et Brice Roger seront aussi de la partie.

Vingt-quatre heures après le titre de Pierre Vaultier, ses compatriotes ont une belle carte à jouer au parc de neige Phoenix. Les quatre Françaises engagées à partir de 2 heures en snowboardcross (Charlotte Bankes, Nelly Moenne-Loccoz, Julia Pereira de Sousa et Chloé Trespeuch) comptent parmi les sept premières au classement de la Coupe du monde. La mieux classée d’entre elles, Chloé Trespeuch, ira chercher un plus beau métal que le bronze cueilli à Sotchi, en 2014.

Maurice Manificat va-t-il apporter à la France le premier titre olympique de son histoire en ski de fond ? Cinquième en skiathlon pour son entrée dans ces Jeux, le Haut-Savoyard sera l’un des favoris du 15 km, dont le départ sera donné à 7 heures. Le leader de la spécialité en Coupe du monde sera accompagné d’Adrien Backscheider, Clément Parisse et Jean-Marc Gaillard.

  • C’est vu

Sarah Schleper et Rodolfo Dickson prennent la pose avec leur combinaison spéciale « jour des morts ». / MARTIN BERNETTI / AFP

Sarah Schleper et Rodolfo Dickson nous présentent un très bel ensemble à dominante noir et blanc, décoré de calaveras (les têtes de mort) et assorti de roses rouges et de diamants bleus. Non, ce n’est pas une tenue désignée pour un défilé de la fashion week de Pyeongchang, qui n’existe pas, mais la combinaison officielle de l’équipe mexicaine de ski alpin conçue par Hubertus von Holenlohe… Jet-setteur, ancien skieur et prince mexico-austro-germano-espagnol, ce drôle d’hurluberlu dirige la courte délégation mexicaine en Corée du Sud (4 membres au total).

Skieur, chanteur et jet-setteur : qui est Hubertus von Hohenlohe ?
Durée : 01:59

  • C’est dit
« Ce n’est pas de la déception, c’est de la colère, parce que ça passe à rien. Je donne un titre olympique. Je n’ai pas réussi à conserver le niveau d’attention, le niveau de performance que requièrent le haut niveau et un titre olympique. »

Martin Fourcade pouvait rager après sa cinquième place sur l’épreuve du jour. Passé à deux doigts d’un quatrième titre olympique qui lui tendait les bras, le biathlète était en colère contre lui-même. Il lui restera deux épreuves, la mass-start et le relais par équipes, pour rejoindre les escrimeurs Christian d’Oriola et Lucien Gaudin au panthéon des sportifs tricolores les plus primés aux JO.

  • C’est Chic Corée

Un selfie de deux supportrices sud-coréennes lors de République tchèque-Corée du Sud en hockey sur glace. / KIM KYUNG-HOON / REUTERS

Le spectacle était encore une fois dans les tribunes à Gangneung lors des compétitions de hockey. Ces deux jeunes femmes sud-coréennes ne s’y sont pas trompées lorsqu’elles ont pris leur selfie avec en arrière-plan les fameuses pom-pom girls nord-coréennes. Le choc des cultures. Sur la glace, les hockeyeurs du pays du Matin-Calme ont bien résisté aux redoutables spécialistes tchèques, seulement vainqueurs 2 à 1.

Yun Sung Bin Korean Skeleton Champion - Winter Olympic 2018 PyeongChang
Durée : 01:17

La nuit prochaine, la Corée du Sud peut décrocher un deuxième titre olympique en… skeleton. Cette spectaculaire discipline de la luge, tête en avant, est pour le moment dominée, après deux manches sur quatre, par le dénommé Yun Sung-bin. Ce jeune homme de 23 ans n’a jamais décroché de médaille aux Mondiaux ou aux JO. Cela constituerait une vraie sensation.