« Etre no1 mondial, c’est l’aboutissement suprême dans notre sport. C’est fou. C’est un rêve devenu réalité », a déclaré Roger Federer. / MICHAEL KOOREN / REUTERS

A 36 ans et 6 mois, Roger Federer écrit une nouvelle page de l’histoire du tennis en devenant le joueur le plus âgé à être couronné numéro un mondial. Le Suisse n’a eu qu’à se hisser en demi-finales du tournoi de Rotterdam, vendredi 16 février, pour chiper ce record à Andre Agassi. L’Américain avait atteint le sommet de l’ATP en 2003, à l’âge de 33 ans.

Face à la star locale, le Néerlandais Robin Haase, 42e mondial, Federer a sans doute joué le quart de finale le plus stressant de sa carrière, le visage fermé. Mais, au terme de 3 sets et d’un peu plus d’une heure de jeu (4-6, 6-1, 6-1), il s’est envolé une nouvelle fois dans la dimension exceptionnelle des records.

Tout comme le 28 janvier à Melbourne, où il a porté à vingt le record de trophées du Grand Chelem, il s’est laissé aller à beaucoup d’émotions. Après avoir salué son adversaire puis le public, il est allé s’asseoir sur sa chaise et a mis sa tête entre ses mains pour pleurer. Il a essuyé ses larmes pour afficher un sourire ému.

« Etre numéro un mondial, c’est l’aboutissement suprême dans notre sport. C’est fou. C’est un rêve devenu réalité », a dit le joueur.

Federer a poursuivi cette quête durant plus de cinq ans, sans jamais renoncer, avec obstination et la passion du jeune débutant pour déloger de brillants perturbateurs tels Andy Murray et Novak Djokovic. Mais surtout son plus vieux rival, Rafael Nadal.

Roger Federer peut pleinement savourer ce retour au sommet. Mais cela ne pourrait être que de courte durée. Nadal revient dans le jeu en principe à Acapulco (26 février-3 mars) avec la ferme intention de redevenir le roi.