Au lendemain des documents produits jeudi soir par RTL et Le Point faisant état de donations de Johnny Hallyday à ses deux aînés, relançant la polémique sur l’héritage du chanteur, Laura Smet a fait savoir vendredi que « la vérité des montages juridiques et la vérité des chiffres seront bientôt établies par la justice » dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse par ses avocats.

Dans ce nouveau testament américain, rédigé par Johnny Hally­day en juillet 2014, révélé par la radio et l’hebdomadaire, le chanteur explique les raisons pour lesquelles il a décidé d’exclure ses deux aînés, Laura Smet et David Hally­day, de sa succession : il estime que ses deux enfants « ont déjà reçu leur dû par le passé ».

Versement mensuel de 5 000 euros

Les documents mentionnaient un versement mensuel de 5 000 euros depuis 2004 de Johnny à sa fille, en plus de deux apports financiers de plus de 400 000 euros chacun pour l’achat de deux appartements parisiens, raison pour laquelle il l’aurait délibérément écartée au profit de son épouse, Laeticia Hallyday. Tout comme son fils David auquel il a fait don de 50 % d’une propriété de 400 m2 avec 600 m2 de terrain située villa Montmorency dans le 16e arrondissement, qu’il possédait avec Sylvie Vartan.

La fille du chanteur « confirme que son père lui a permis d’acquérir par deux donations un appartement de 106,78 m2 situé rue Bonaparte à Paris et que son père lui versait mensuellement de l’argent pour le remboursement du crédit immobilier souscrit », précise le communiqué transmis par les avocats de la jeune femme, Emmanuel Ravanas, Hervé Temime et Pierre-Olivier Sur.

Modalités de succession contestées

Dans son assignation effectivement déposée en début de semaine devant le tribunal de grande instance de Nanterre, la comédienne a « déjà demandé à ce que cette donation soit rapportée à la succession, comme d’ailleurs l’ensemble des donations faites au conjoint et aux enfants. C’est là la stricte application de la loi française », ajoute le communiqué.

La jeune femme et son demi-frère contestent les modalités de succession de leur père car ils estiment qu’elles les « déshéritent », ce qui n’est théoriquement pas autorisé par le droit français. Si ce dernier venait à s’appliquer, les quatre enfants du chanteur se partageraient chacun 18,75 % du patrimoine de la star française. Les dons déjà accordés à David et Laura leur seraient amputés du total de l’héritage, évalué entre 20 et 45 millions d’euros.

Cette bataille à propos de l’héritage a fait éclater au grand jour les tensions au sein de la famille Hallyday, loin de l’union sacrée affichée lors des funérailles du rockeur, le 9 décembre 2017 à Paris.