Mitt Romney lors d’une conférence à Salt Lake City, le 19 janvier 2018. / Rick Bowmer / AP

Candidat malheureux à l’élection présidentielle américaine en 2012, Mitt Romney a annoncé, vendredi 16 février, qu’il se présentait au siège de sénateur de l’Utah en novembre. Il avait échoué face à Barack Obama en 2012.

Dans un message vidéo publié sur Twitter, le républicain s’inscrit résolument en porte-à-faux de sa bête noire, Donald Trump.

« L’Utah a beaucoup à apprendre aux politiciens de Washington », déclare notamment M. Romney dans sa vidéo. « L’Utah accueille les immigrés légaux venus du monde entier. Washington envoie aux immigrés un message d’exclusion. Et au Capitole de l’Utah, les gens se traitent avec respect », dit encore Mitt Romney, 70 ans, dans une allusion claire aux positions du président Trump.

« Sauveur » des JO en 2002

Sur un fond de musique émouvante et des images léchées, Mitt Romney assure : « L’Utah est un meilleur modèle pour Washington que Washington ne l’est pour l’Utah. »

Le septuagénaire profite du siège laissé vacant par le républicain Orrin Hatch, 83 ans, qui avait annoncé début janvier qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. Le président Donald Trump avait ouvertement appelé Orrin Hatch à se représenter, mais le sénateur, un ancien boxeur, a estimé qu’il était temps de « raccrocher les gants », après quarante ans de mandat.

Populaire dans son état, Mitt Romney est considéré comme le « sauveur » des Jeux olympiques de Salt Lake City (la capitale de l’Utah), dont il avait été le directeur général en 2002.

L’importante population de confession mormone, comme lui, pourrait bien le soutenir. Durant la campagne des primaires, en mars 2016 et face à l’ascension de Donald Trump, Mitt Romney l’avait dénoncé comme un « charlatan, un imposteur ». Mais pour la base des électeurs de Donald Trump, le mormon représente l’archétype du candidat de l’élite.