Cinq femmes ont été tuées dimanche 18 février à Kizliar, au Daghestan, lors d’une fusillade survenue à la sortie d’une église orthodoxe. L’assaillant a été abattu par la police et l’attaque revendiquée par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) via le réseau social Telegram.

Selon le ministre des affaires intérieures local, « un inconnu a tiré avec un fusil de chasse à Kizliar, blessant mortellement quatre femmes ». Une cinquième victime est morte de ses blessures à l’hôpital, a fait savoir ensuite un porte-parole du ministère de la santé de cette région instable du Caucase russe.

Le bilan a été confirmé par le comité d’enquête russe, qui a ouvert une enquête pour « le meurtre de deux personnes ou plus » et « atteinte à la vie de policiers ». Selon Rassoul Temirbekov, directeur-adjoint de l’antenne locale du Comité d’enquête, le tireur était un habitant de Kizliar né en 1995.

Le Daghestan souvent pris pour cible

La fusillade a eu lieu un mois exactement avant l’élection présidentielle du 18 mars en Russie. Ce « crime monstrueux » est « destiné à provoquer un affrontement entre orthodoxes et musulmans » dans le Caucase, a accusé le porte-parole du patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill.

Voisin de la Tchétchénie, le Daghestan, dont la population est majoritairement musulmane, est l’une des régions les plus pauvres et instables de Russie. Elle est la cible régulière d’attaques parfois revendiquées par l’EI, à qui la rébellion armée islamiste dans le Caucase russe a prêté allégeance en juin 2015.