Donald Trump et Melania Trump rendant visite, vendredi 16 février, aux victimes de la fusillade du lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland. / JIM WATSON / AFP

Quelques jours après la fusillade de Parkland, le président américain, Donald Trump, se dit favorable à un renforcement du contrôle des antécédents lors de l’achat d’une arme à feu, a annoncé, lundi 19 février, la Maison Blanche. Des élèves ayant survécu à la fusillade ont annoncé, dimanche, qu’ils manifesteraient fin mars à Washington pour un contrôle plus strict des armes à feu, un débat récurrent que les Etats-Unis échouent régulièrement à faire avancer.

« Tandis que les discussions se poursuivent et que des modifications sont envisagées, le président soutient les efforts pour améliorer le système fédéral de contrôle des antécédents », a précisé la porte-parole de l’exécutif Sarah Sanders, dans un communiqué. « Le président a parlé vendredi avec le sénateur [républicain John] Cornyn au sujet du projet de loi bipartisan que le sénateur [démocrate Chris] Murphy et lui ont présenté pour améliorer la législation fédérale » sur le contrôle des antécédents criminels, a-t-elle poursuivi.

Président soutenu par la NRA

Un projet de loi, porté par les deux sénateurs mais concocté par un groupe de parlementaires républicains et démocrates, a été présenté en novembre « pour s’assurer que les autorités fédérales et locales appliquent la législation existante et signalent correctement les casiers judiciaires pertinents au Fichier national de vérification instantanée du casier judiciaire (NICS) », selon un communiqué diffusé à l’époque.

C’est ce fichier que les armuriers doivent impérativement consulter avant de vendre une arme, afin de vérifier le casier judiciaire de l’acheteur, et s’il a le droit d’en acquérir une.

Lors d’une courte allocution télévisée jeudi, le président, qui a été soutenu par le lobby des armes à feu, la National Rifle Association (NRA), n’a prononcé les mots « arme à feu » à aucun moment, mettant plutôt l’accent sur la nécessité de repérer les personnes souffrant de problèmes psychiatriques.

Nikolas Cruz, le tireur du lycée Marjory Stoneman Douglas, a tué 17 personnes mercredi dernier à l’aide d’un fusil d’assaut semi-automatique AR-15 acheté légalement, relançant, une fois de plus, le débat sur les armes à feu. Agé de 19 ans, il avait obtenu l’autorisation d’acheter son arme malgré des signalements pour comportement violent.