Un combattant de l’Armée syrienne libre (ASL) qui assiste la Turquie dans l’opération lancée le 20 janvier pour réduire l’enclave d’Afrin, contrôlée par les YPG. / KHALIL ASHAWI / REUTERS

La télévision nationale syrienne Ikhbariya a annoncé lundi 19 février que les forces progouvernementales syriennes étaient sur le point de faire leur entrée dans le secteur d’Afrin, dans le nord-ouest du pays. « Les forces populaires vont arriver à Afrin dans les prochaines heures pour soutenir ses habitants contre l’attaque du régime turc », a annoncé l’agence de presse officielle syrienne SANA, citant son correspondant à Alep. SANA n’a pas donné de détails sur la composition de ces « forces populaires » et n’a pas mentionné de déploiement de l’armée régulière syrienne.

Un haut responsable kurde a déclaré dimanche que le gouvernement syrien et les Yekînen Parastina Gel (YPG – « Unités de protection du peuple »), des milices kurdes, avaient conclu un accord prévoyant le déploiement d’unités de l’armée syrienne dans l’enclave d’Afrin pour faire face à l’offensive turque.

En 2012, après le retrait des forces gouvernementales de la zone, Afrin est devenue la première région kurde en Syrie à échapper au contrôle du régime de Bachar Al-Assad et les autorités y ont installé une administration autonome.

La Turquie et ses alliés de l’Armée syrienne libre (ASL) ont lancé le 20 janvier une opération pour réduire l’enclave, contrôlée par les YPG.

L’armée turque a rapporté dans son dernier bilan publié lundi avoir perdu 31 soldats dans le cadre de cette offensive. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 78 civils ont été tués depuis le 20 janvier, principalement par des frappes turques. Ankara dément tout bombardement contre les populations.

Les autorités turques ont, de leur côté, annoncé avoir placé en détention 786 personnes accusées d’avoir critiquer l’opération, les accusant de « propagande terroriste ».