Tariq Ramadan lors d’un discours à Lille, le 7 février 2016. / Michel Spingler / AP

Tariq Ramadan pourrait bien rester en détention provisoire. Lundi 19 février, l’expertise médicale ordonnée par la justice pour statuer sur sa demande de remise en liberté a estimé que l’état de santé de Tariq Ramadan était compatible avec son maintien en détention.

L’islamologue a été mis en examen pour viols le 2 février. Il est écroué depuis à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). La cour d’appel de Paris, devant laquelle il contestait ce placement en détention provisoire, avait ordonné jeudi cette expertise et avait renvoyé sa décision à jeudi.

Sclérose en plaques

S’appuyant sur un premier examen médical sommaire établi la semaine dernière, les avocats de Tariq Ramadan soutenaient que l’état de santé de leur client, qui affirme souffrir d’une sclérose en plaques, et qui est arrivé en ambulance à l’audience jeudi 15 février, n’était pas « compatible avec un maintien en détention ». Au début du mois de février, la justice avait ordonné sa détention provisoire, craignant une fuite à l’étranger ou d’éventuelles pressions sur les plaignantes ou d’autres femmes qui ont témoigné anonymement, lors de l’enquête préliminaire.

L’islamologue a été mis en examen pour viols, dont l’un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes fin octobre, qui ont débouché sur une information judiciaire confiée à trois juges d’instruction.

Depuis le début de cette affaire, qui a suscité de vifs débats en France entre partisans et détracteurs de cette figure intellectuelle, M. Ramadan conteste les accusations portées contre lui pour des faits d’une grande violence, qui auraient eu lieu le 9 octobre 2009 à Lyon et en mars-avril 2012 à Paris.