Malgré les accusations de Washington, Moscou affirme que rien ne prouve que le gouvernement russe ait tenté d’influer sur l’élection présidentielle américaine.

« Nous ne voyons toujours pas de preuves substantielles que quelqu’un se soit mêlé » de la présidentielle américaine, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il n’y a « aucune indication que le gouvernement russe soit impliqué » alors que l’acte d’accusation américain évoque uniquement « des citoyens russes », a poursuivi M. Peskov.

« C’est pourquoi nous insistons encore sur le fait que nous considérons de telles preuves comme infondées, absolument pas exhaustives, légitimes et nous ne pouvons être d’accord avec elles, a-t-il ajouté. La Russie ne s’est pas mêlée et n’a pas pour habitude de se mêler des affaires des autres pays. Et elle ne le fait pas actuellement. »

Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, avait déjà qualifié, samedi à Munich, les accusations des Etats-Unis de « baratin » et de « fantasmes ».

Donald Trump insiste sur l’innocence de son équipe de campagne

Vendredi, la justice américaine a formellement accusé 13 Russes, dont un proche de Vladimir Poutine, d’avoir favorisé en 2016 la candidature de Donald Trump. Les principaux services de renseignement américains avaient déjà dénoncé l’ingérence russe dans la campagne.

Pour sa part, Donald Trump se garde depuis vendredi d’accuser Moscou d’ingérence, insistant sur l’innocence de sa propre équipe de campagne. Dimanche, il a affirmé que Moscou avait « réussi au-delà de ses rêves les plus fous » si son intention était bien de « semer la discorde, le désordre et le chaos aux Etats-Unis ». « Ils sont morts de rire à Moscou. Réveille-toi l’Amérique ! », a poursuivi le président américain au petit matin dans une nouvelle salve de tweets.