En attendant les performances des meilleurs représentants du ski de fond français pour le sprint par équipes hommes et femmes (à partir de 9 heures), voici un résumé nocturne des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang : une immense déception pour le skicross français, une médaille italienne conjuguée à une déception américaine et des performances exceptionnelles sur la patinoire et dans les airs.

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Le skicross français tombe de haut

Le Canadien Christopher Delbosco a subi une lourde chute. / LOIC VENANCE / AFP

Le podium 100 % français de 2014 semblait déjà loin, il l’est encore un peu plus après la journée noire du 21 février. L’épreuve de skicross hommes s’est terminée par une finale sans Français. Jean-Frédéric Chapuis, champion en titre, a été sorti dès les quarts de finale en compagnie de François Place. Terence Tchiknavorian avait lourdement chuté avant, finissant à l’hôpital avec une fracture du tibia. Seul Arnaud Bovolenta, en argent à Sotchi, s’est hissé jusqu’aux demies, mais il n’a pas pu terminer aux deux premières places qualificatives, la faute à un mauvais départ.

« C’est une déception. On était tous venus pour être dans les trois premiers », a reconnu Jean-Frédéric Chapuis. Le parcours, particulièrement technique et avec peu de marge pour les dépassements, n’était pas à l’avantage des Français, adeptes de tracés plus rapides. « Les sauts allaient très loin, c’était difficile de bien se placer et bénéficier de l’aspiration », a reconnu l’ex-champion olympique.

La France est considérée comme le meilleur pays dans cette discipline. Le fait de n’avoir aucun coureur en finale est une immense déception. Des questions se poseront, notamment sur les sélections juste avant les JO, alors que neuf Français étaient parmi les meilleurs mondiaux.

La médaille d’or a été remportée par le Canadien Brady Leman, devant le Suisse Bischofberger en argent et le Russe Ridzik. Leman qui, en 2014, avait terminé quatrième derrière le podium de Français. « C’est une belle revanche pour lui, reconnaît François Place, Il a eu le courage, pour rester poli, aujourd’hui. Et lui s’impose ».

L’Italienne Sofia Goggia en or en descente, Vonn seulement en bronze

Sofia Goggia et Lindsey Vonn. / MIKE SEGAR / REUTERS

C’est la spécialiste de la discipline, première en Coupe du monde, ce n’est donc pas une surprise si l’Italienne Sofia Goggia a remporté, mercredi 21 février, la médaille d’or de descente aux Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang. Son temps de 1 m 39 s 22 l’a placé à 9 centièmes à peine devant la Norvégienne Ragnhild Mowinckel et 47 dixièmes devant l’Américaine Lindsey Vonn.

Pour Goggia, 25 ans, c’est non seulement un sacre personnel mais aussi la première fois qu’une skieuse italienne remporte la descente olympique depuis Daniela Ceccarelli en 2002. Ragnhild Mowinckel, partie avec le dossard 19, est la petite surprise du jour, d’autant qu’elle est passée à un souffle de prendre l’or italien. La Norvégienne était déjà en argent lors de l’épreuve de géant.

Lindsey Vonn, considérée comme la meilleure skieuse de tous les temps, visait l’or pour récupérer un titre qui était le sien en 2010, et qu’elle n’avait pu défendre à Sotchi à cause d’une blessure. Ce sera finalement le bronze, très probablement sa dernière récompense olympique.

L’outrageuse domination des patineuses russes

Alina Zagitova. / LUCY NICHOLSON / REUTERS

Elles concourent officiellement sous le nom « athlètes olympiques de Russie », mais la double championne du monde en titre, Evgenia Medvedeva, pense qu’il est « clair de quel pays nous sommes ». A l’issue du programme court, sa performance et celle de sa compatriote Alina Zagitova vont sans doute aboutir à la première médaille d’or de leur pays, peu importe son nom, lors de ces JO.

D’abord, Medvedeva, 18 ans, a battu son propre record du monde du programme court avec 81,61 points. A peu près 10 minutes plus tard, Zagitova, 15 ans, la dépassait avec à 82,92 points, une routine qui flirtait avec le parfait. La troisième patineuse, la Canadienne Kaetlyn Osmond, est près de trois points derrière. La Française Marie-Bérénice Meité est 22e avec 53,76 points.

L’or se jouera entre les deux Russes, « amies avant d’être rivales », selon Alina Zagitova. Medvedeva part avec du retard, mais elle possède le record du monde en libre, et pour le résultat total. Est-ce que ce sera assez pour empêcher Zagitova de devenir la plus jeune championne olympique de l’histoire ?

Pour ses débuts olympiques, le Big Air décolle

FLORIAN CHOBLET / AFP

L’épreuve consiste à faire un saut avec son snowboard, le plus haut possible, et de sortir en l’air les figures les plus complexes possibles. Le Big Air est peut-être la discipline la plus simple à regarder, et la plus impressionnante. Ca explique pourquoi il y avait foule, bien plus que pour les autres épreuves acrobatiques, dès les qualifications pour les hommes. Et ils n’ont pas été déçus.

Le niveau des boardeurs était tout simplement exceptionnel. Sur les douze qualifiés, onze ont fait des sauts avec une note supérieure à 90 points (sur 100). Habituellement, un run à 90 vous assurait une place parmi les trois premiers en finale.