Selon la ministre française des armées, Florence Parly, citée par le journal Le Parisien, les militaires français de la force « Barkhane » ont « neutralisé » – c’est-à-dire tué – un total de 450 djihadistes au Sahel depuis l’été 2014. Au cours des douze derniers mois, 120 ont été tués et 150 remis vivants aux autorités maliennes.

Dernièrement, « une dizaine de djihadistes » ont été tués, samedi 17 février, après l’attaque par les terroristes d’un village à une centaine de kilomètres à l’est de Gao, dans le nord-est du Mali, au cours de laquelle « des notables locaux ont été assassinés », a indiqué jeudi soir l’état-major, détaillant des informations publiées jeudi soir par Le Parisien.

« Après la détection formelle de combattants appartenant vraisemblablement à l’EIGS [Etat islamique dans le Grand Sahara, groupe dirigé par Adnan Abou Walid Sahraoui et se réclamant de l’organisation Etat islamique], une action aérienne menée par des hélicoptères Tigre et Gazelle a permis de neutraliser une dizaine de djihadistes », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger, précisant que des coups de feu avaient également été échangés au sol, sans dommage pour les troupes françaises.

Trois jours auparavant, au moins dix djihadistes présumés avaient été tués plus au nord, à moins d’un kilomètre de la frontière algérienne, lors d’un raid aérien et au sol des forces françaises visant le groupe Ansar Eddine, du Malien Iyad Ag-Ghali, allié à Al-Qaida, selon des sources sécuritaires concordantes.

Vingt-deux militaires français tués

La force française « Barkhane » a par ailleurs arrêté, jeudi 22 février, quatre djihadistes présumés dans le cadre d’une opération visant à « neutraliser » l’EIGS dans le nord-est du Mali, à proximité de la frontière avec le Niger, ont indiqué à l’AFP des sources militaires malienne et étrangère.

C’est dans cette zone des Trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso) que deux soldats français ont été tués et un autre blessé, mercredi, dans l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule. Selon la ministre Florence Parly, l’incident s’est produit dans le cadre d’une « vaste opération de contrôle de zone » dans cette région du Mali réputée servir de refuge à des groupes djihadistes.

Les deux décès de mercredi portent à 22 le nombre de militaires français morts dans le Sahel depuis le lancement dans cette vaste région de l’opération française « Serval », en janvier 2013, remplacée depuis par l’opération « Barkhane », à l’été 2014.

Le groupe d’Adnan Abou Walid Sahraoui a revendiqué ces derniers mois une série d’attaques dans le Sahel, notamment contre « Barkhane » début janvier au Mali et celle qui a coûté la vie à quatre membres des forces spéciales américaines et à quatre soldats nigériens le 4 octobre 2017 au Niger.