Donald Trump a réaffirmé jeudi 22 février sa volonté d’armer des enseignants dans les écoles. / JOE RAEDLE / AFP

Caméras de sécurité ne montrant pas l’action en temps réel retardant d’autant l’intervention des policiers, vidéos inquiétantes du tireur présumé, Nikolas Cruz, diffusées sur les réseaux sociaux. Un peu plus d’une semaine après l’attaque par arme à feu du lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland, en Floride, qui a fait 17 morts, le 14 février, l’heure est à la recherche de responsables. S’exprimant devant ses collègues de la Chambre des représentants de Floride, Richard Corcoran, son président – républicain – a évoqué, jeudi 22 février, un « échec lamentable à tous les niveaux ».

Le bureau du shérif du comté de Broward est sur la défensive : jeudi, son responsable, le shérif Scott Israel, a été obligé d’expliquer l’attitude de ses adjoints, qui, selon lui, ont suivi le protocole, entrant dans les bâtiments dès qu’ils ont eu connaissance de l’attaque, sans attendre les renforts des unités spécialisées.

Aucune intervention de l’agent mis en cause

Mais après avoir visionné les images de la vidéosurveillance, le shérif a été obligé d’admettre que l’un de ses adjoints en poste au lycée au moment de l’attaque, armé et en uniforme, n’était pas intervenu. Scott Peterson, ce policier chargé de la protection de l’établissement, aurait dû « entrer, aborder le tueur, tuer le tueur », a affirmé M. Israel. « Il est resté là pendant quatre minutes sans rien faire », a-t-il ajouté. « Je suis dégoûté. Je ne sais que dire. Ces familles ont perdu des enfants, on a perdu des entraîneurs [de sport], je suis allé aux funérailles, aux veillées… C’est juste. »

Par ailleurs, les fonctions de deux autres agents ont été restreintes en attendant le résultat d’une enquête pour déterminer s’ils « auraient pu ou auraient dû faire davantage » avant la l’attaque. Scott Peterson a pour sa part démissionné à la suite de sa suspension sans rémunération.

Trump persiste à vouloir armer les enseignants

De son côté, Donald Trump a réaffirmé jeudi sa volonté d’armer des enseignants dans les écoles. « Des enseignants-entraîneurs très bien formés et adeptes des armes résoudraient le problème instantanément avant que la police arrive. GRAND POUVOIR DE DISSUASION ! », a tweeté le président des Etats-Unis dans la matinée, affirmant que les attaques par arme à feu duraient en moyenne « trois minutes » et qu’il fallait « cinq à huit minutes » à la police pour arriver sur place.

Pour empêcher les tueries, Trump souhaite armer les enseignants
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