LES CHOIX DE LA MATINALE

En cette fin de semaine, tandis que les vacances scolaires de la zone C se poursuivent, pourquoi ne pas aller voir en famille Le Mystère de l’écureuil bleu à l’Opéra-Comique ; admirer le ballet façon Culbuto des chorégraphes Héla Fattoumi et Eric Lamoureux à Chaillot ; découvrir en contes et en musique les collections du Musée du quai Branly-Jacques Chirac ; rire avec Alex Lutz et son cheval Nilo à l’Olympia ; visiter les jardins du Musée Albert-Kahn, en cours de rénovation, à Boulogne-Billancourt.

OPÉRA POUR ENFANTS. Sur les traces de l’assassin de l’écureuil bleu, à Paris

Bande-annonce Le Mystère de l'écureuil bleu
Durée : 01:14

Directeur de la musique à Radio France, après avoir été deux ans conseiller au ministère de la culture auprès de Jack Lang, Marc-Olivier Dupin est un homme à la carrière prolifique (ancien directeur du Conservatoire de Paris et directeur général de l’Orchestre d’Ile-de-France de 2002 à 2008). Depuis 2013, il a tout laissé derrière lui pour s’adonner principalement à ses activités de compositeur et d’arrangeur – musiques de scène, de film mais aussi de nombreuses compositions pour le jeune public, comme Le Ré-Si-Do-Ré du prince de Motordu ou Robert le cochon.

Cette fois, il s’agit d’un écureuil bleu, retrouvé assassiné à quelques jours de la réouverture de l’Opéra-Comique, alors que règne déjà le chaos depuis que la vedette Adèle a refusé de chanter avec le ténor Léon, obligeant le directeur de l’institution, Saint-Germain, à la remplacer par une jeune inconnue. Des produits inflammables se volatiliseront également.

Déjà créé avec succès sous la forme d’un « webopéra » en février 2016, Le Mystère de l’écureuil bleu, véritable thriller et initiation à l’opéra – du répertoire lyrique aux coulisses du théâtre –, bénéficie d’une première mise en scène et d’une distribution jeune et engagée (Armelle Khourdoïan, Anna Reinhold) sous la direction du compositeur. Marie-Aude Roux

« Le Mystère de l’écureuil bleu », de Marc-Olivier Dupin. Avec Ronan Debois, Anna Reinhold, Armelle Khourdoïan, Ivan Grinberg (mise en scène), Les Frivolités parisiennes, Marc-Olivier Dupin (direction). Opéra-Comique, 1, place Boieldieu, Paris 2e. Du 23 au 24 février à 20 heures, le 25 février à 11 heures. Tél. : 08-25-01-01-23. Tarifs : de 6 € à 60 €.

DANSE. Le ballet façon Culbuto d’Eric Lamoureux et Héla Fattoumi à Chaillot, à Paris

Elles s’appellent « Oscyl » et ont donné leur nom au nouveau spectacle des chorégraphes Héla Fattoumi et Eric Lamoureux. Ces sculptures façon Culbuto à la silhouette ronde, fluide et bien balancée ont été conçues par le scénographe Stéphane Pauvret, sous influence du sculpteur Hans Arp. En mousse, en résine et en polystyrène, ces étonnants personnages abstraits, quasiment de taille humaine, dialoguent avec sept danseurs sur scène.

Leurs oscillations permanentes entrent en réaction avec les mouvements et déplacements des interprètes qui se livrent avec elles à d’étonnants duos. Leur déséquilibre est un paradoxe car quoi qu’on leur fasse, ces sculptures retrouvent la position verticale, suscitant un ample ballet d’architecture vivante. Rosita Boisseau

« Oscyl », d’Héla Fattoumi et Eric Lamoureux. Théâtre national de Chaillot, 1, place du Trocadéro, Paris 16e. Les vendredi 23 et samedi 24 février à 19 h 45. Tél. : 01-53-65-30-00.

VISITES CONTÉES. Un dimanche au musée (et en famille) au Quai Branly, à Paris

L’une des visites guidées proposées par le Musée du quai Branly-Jacques Chirac pour les tout petits (3-5 ans). / ALEXANDRA LEBON/MUSÉE DU QUAI BRANLY-JACQUES CHIRAC

A l’occasion de la deuxième semaine des vacances scolaires d’hiver (pour la zone C), le Musée du quai Branly-Jacques Chirac propose de nouveau de passer un « Dimanche en famille » dans ses collections. Sur présentation d’un titre d’accès au musée, les animations programmées sont gratuites tout l’après-midi, et ouvertes à tous (dès 3 ans).

L’objectif est de faire découvrir de façon ludique les arts et cultures des différents continents (Afrique, Asie, Océanie et Amériques) à travers des mini-visites (trente minutes maximum) guidées ou contées sur le Plateau des collections, une pause musicale (pour découvrir en sons la culture dogon), des jeux, etc. Avec une nouveauté pour cette journée : la possibilité de participer à l’œuvre collective « Mon quai Branly » avec des artistes invités.

Pour l’occasion, l’illustratrice Karine Maincent et la photographe Jessica Vuillaume proposeront aux visiteurs de laisser une empreinte de leur passage, soit en exprimant visuellement un sentiment ou une émotion lié(e) au musée ou à une œuvre à l’intérieur d’un mini-studio photo, soit en confectionnant un masque totem. Ces créations seront exposées de façon provisoire à l’issue de l’atelier. Cristina Marino

« Dimanche en famille », Musée du quai Branly-Jacques Chirac, 37, quai Branly, Paris 7e. Le 25 février, de 14 heures à 18 heures. Tarifs : 7 € et 10 € (billet d’entrée pour le musée).

HUMOUR. Alex Lutz, singulier retour seul en scène, à l’Olympia, à Paris

Alex Lutz est à l’affiche à l’Olympia, jusqu’au 25 février. / JEAN-MARC DUMONTET

Il est rare de sortir d’un one-man-show avec, à la fois, le sourire aux lèvres, le cœur serré et des images plein la tête. Par sa force évocatrice et sa dimension quasi existentielle, le nouveau spectacle d’Alex Lutz se classe à part dans le paysage humoristique.

Connu pour incarner depuis six ans sur Canal+ le personnage de Catherine dans le truculent duo de secrétaires « Catherine et Liliane », ce comédien est un artisan de l’humour bien fait. Il le prouve une nouvelle fois avec panache et habileté en parvenant à procurer autant de rires que d’émotions.

Nilo, un élégant cheval à la robe crème l’accompagne sur scène. Ce choix extravagant mais ré­fléchi apporte une part de lyrisme et un regard sur notre animalité que le spectateur n’est pas près d’oublier. Alex Lutz n’est pas seulement un humoriste au texte soigné, il est aussi un mime (impayable chef d’orchestre sans bras), un imitateur (irrésistible homme-singe), un as de la métamorphose (désopilante paroissienne) et presque un chanteur (Michel Delpech revisité). Revenant aux origines de l’humour, il démontre de manière formidable comment le rire a été inventé pour dissimuler nos peurs. Sandrine Blanchard

Alex Lutz, « Nouveau spectacle », à l’Olympia, 28, bd des Capucines, Paris 9e. Jusqu’au 25 février à 20 heures. Durée : 1 h 30. Tarifs : de 25 € à 69 €.

JARDINS. Découvrir le parc Albert-Kahn, à Boulogne-Billancourt

Une vue des jardins Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. / SYLVIE KERVIEL

Fermé au public depuis le début des importants travaux de rénovation commencés en janvier 2016 sous la direction de l’architecte japonais Kengo Kuma, et qui devraient durer jusqu’à l’été 2019, le Musée Albert-Kahn de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) laisse une possibilité aux amateurs de jardins de visiter le vaste parc (4 hectares) qui l’entoure.

Chaque dimanche, à 11 heures et 15 heures (sur réservation uniquement), le public peut ainsi, au fil d’une visite guidée intitulée « Prélude à un nouveau musée », parcourir l’extraordinaire univers arboré et ses micropaysages inspirés par ses voyages au banquier humaniste (1860-1940), et découvrir la riche personnalité de ce mécène qui rêvait d’amitié entre les peuples. De 1908 à 1931, il voyage à travers le monde en compagnie de reporters et d’opérateurs de cinéma. Le résultat : « Les Archives de la planète », un inventaire unique de la vie quotidienne dans différents continents au début du XXsiècle.

Le parcours commence par le jardin anglais, se poursuit par le village japonais (dont les maisons de thé sont en cours de rénovation), traverse le jardin français, se poursuit par la forêt bleue plantée de pins aux teintes étonnantes, pour se terminer par la forêt dorée et la forêt vosgienne. Le long du circuit, des panneaux explicatifs donnent des indications sur les travaux de rénovation et sur la fameuse collection d’images qui devrait trouver, dans le musée rénové, un nouvel écrin. Sylvie Kerviel

Musée départemental Albert-Kahn, 10-14, rue du Port, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Visites sur réservation uniquement (au 01-55-19-28-00) le dimanche à 11 heures et 15 heures. Entrée par le n° 1 de la rue des Abondances. Tarifs : 3 € (plein) et 1,50 € (réduit).