Volkswagen avait bouclé l’année précédente sur un résultat net de 5,14 milliards d’euros, après une perte inédite de 1,6 milliard d’euros en 2015, l’année noire du « dieselgate ». Cette année-là, la marque allemande reconnaît avoir installé un logiciel truqueur dans les moteurs diesel qui équipent 11 millions de ses voitures dans l’objectif de faire passer les véhicules pour moins polluants qu’ils ne l’étaient. Un aveu qui a créé un tollé dans le monde entier, parmi les clients et parmi les responsables politiques.

Un bénéfice porté par les ventes de 4×4 citadins

Le chiffre d’affaires de l’empire automobile aux douze marques (Volkswagen, Audi, Porsche, Skoda, Seat) a atteint en 2017 un niveau record de 230,7 milliards d’euros pour 10,7 millions de véhicules vendus, deux plus hauts dans l’histoire du constructeur, selon un communiqué.

La marge opérationnelle, mesure de sa rentabilité, a, elle, grimpé à 7,4 %, grâce notamment à une discipline sur les coûts et aux ventes démultipliées de 4×4 citadins dégageant des marges confortables.

Malgré ses résultats exceptionnels, Volkswagen n’en a pas fini avec le « dieselgate »

Volkswagen n’en a pas pour autant fini avec les stigmates du dieselgate. Les résultats de 2017 ont été grevés de 3,2 milliards d’euros de charges exceptionnelles, à cause d’un rappel plus compliqué que prévu de ses véhicules aux moteurs diesel truqués 2 litres aux Etats-Unis et de risques juridiques plus élevés, explique le groupe.

D’autant que l’image du groupe a subi un nouveau coup au début de 2018 avec le « monkeygate » : des médias américains et allemands ont en effet révélé l’existence de tests sur des singes et des humains, financés par les principales entreprises de l’industrie automobile allemande, dont Daimler, BMW et… Volkswagen.