Des vélos de la marque gobee.bikes à Paris en octobre. / Charles Platiau / REUTERS

Les vélos verts à Paris c’est fini. L’entreprise Gobee. bike a annoncé samedi 24 février au soir, dans un communiqué « la fin du service Gobee. bike ». Après seulement quatre mois d’existence le service de vélos en « free floating » (des bicyclettes sans bornes) est contraint de mettre fin à sa présence en France.

Ce n’est pas le premier revers pour l’entreprise qui avait déjà dû renoncer à plusieurs villes en France, Lille et Reims, et à Bruxelles en Belgique. La semaine dernière, l’entreprise a également annoncé son retrait d’Italie en précisant que 60 % de son parc en Europe avait été endommagé ou volé.

« Effet domino de dégradation »

Dans son communiqué samedi l’entreprise précise : « Sur les mois de décembre et janvier, la destruction en masse de notre flotte s’est amplifiée en devenant le nouveau passe-temps d’individus, le plus souvent mineurs, encouragés par des contenus largement diffusés et partagés sur les réseaux sociaux ».

« Malheureusement, notre bonne volonté et nos efforts n’auront pas suffi. Depuis la mi-décembre, c’est un effet domino de dégradations qui s’est abattu sur notre flotte de vélos partout où notre service existait en France »

La société hongkongaise ajoute qu’au total près de 1 000 de ses vélos ont été « volés ou privatisés » et près de 3 400 « endommagés ». Ces bicyclettes vert pomme - elles sont jaune citron pour la start-up concurrente Ofo ou orange chez Obike - étaient disséminées en ville, géolocalisables via une application pour smartphone et se louaient en scannant un code-barre, qui déverrouillait l’antivol, moyennant 50 centimes la demi-heure. L’usager déposait ensuite le vélo où il le souhaitait, sans l’attacher.

Remboursés

Des vélos biens souvent fragiles, et les vandales et voleurs s’en sont rapidement aperçus, tordant les rayons, arrachant les selles ou les guidons, mettant en pièces les GPS. A Reims, où Gobee avait déposé 400 vélos début novembre 2017, il n’en restait plus que 20 en état de fonctionnement début janvier. Les 380 autres avaient été détériorés, cassés ou volés.

« Aujourd’hui, cette situation critique ne nous permet pas de poursuivre notre activité et nous sommes donc contraints de mettre fin à notre service au niveau national. Nous vous avons remboursé l’intégralité de votre caution, soit zéro euro. Si vous avez du crédit utilisateur remboursable, il vous sera remboursé en même temps. Le remboursement apparaîtra sous 10 jours ouvrés sur le compte bancaire ayant servi lors de votre inscription », ajoute la société dans un message à destination de ses clients.