Chronique. Depuis le 1er janvier 2016, la protection judiciaire de l’enfant mineur a évolué pour permettre aux parents, en couple ou seuls, de gérer plus efficacement le patrimoine de leur enfant. Avant cette ordonnance, il existait un dispositif d’administration légale sous contrôle judiciaire qui imposait dans la gestion courante des intérêts financiers de l’enfant mineur l’accord du juge des tutelles. Cette disposition était souvent mise en œuvre en cas de décès de l’un des deux parents. Par exemple, en matière d’assurance-vie, le parent seul ne pouvait ni souscrire un contrat au nom de son enfant, ni l’arbitrer, ni reverser ou le racheter sans l’accord du juge des tutelles. Il fallait compter de trois à six mois pour obtenir une décision du juge.

Depuis cette ordonnance, les actes passés par le parent administrateur légal de son enfant ne nécessitent plus l’accord préalable du juge des tutelles. Sont exclus les actes qui engagent une forte modification de la composition du patrimoine de l’enfant mineur, tels que la vente d’un immeuble ou l’augmentation importante du risque d’un portefeuille de titres, ainsi que le cas où le mineur a été mis sous tutelle. Cette simplification importante du droit de la famille facilite et renforce l’action des parents concernés dans la gestion au quotidien du patrimoine de leur enfant mineur dans l’intérêt, immédiat ou futur, de ce dernier.