Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF – la CGT, l’Unsa, SUD-Rail et la CFDT – décideront « le 15 mars » d’une éventuelle grève, en fonction des premières réunions de concertation avec le gouvernement sur la réforme du rail, a annoncé mardi 27 février Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-cheminots.

« Si le 15, nous constatons que le gouvernement est dans la logique d’un passage en force, alors il y aura grève à la SNCF », a-t-il ajouté à l’issue d’une réunion intersyndicale. Il a précisé que la manifestation prévue pour le 22 mars était « maintenue ».

« Nous avons constaté que toutes nos critiques sur le rapport Spinetta ont été balayées par le gouvernement, rien n’a été retenu, a-t-il ajouté. Si on est dans cette situation de dialogue-là, on n’est pas dans le dialogue, on est dans la confrontation et donc on assumera la confrontation. »

Une réforme « avant l’été »

Laurent Brun a expliqué que « pour avoir une grève à la SNCF, il faut d’abord déclencher une alerte sociale ». Les syndicats le feront « dès demain soir [mercredi] en vue d’un dépôt de préavis de grève ». Il faut compter un délai d’une quinzaine de jours entre l’alerte sociale, le dépôt d’un préavis et la grève elle-même.

Selon Didier Aubert, de la CFDT, c’est « un message fort et unitaire qu’on envoie au gouvernement », rappelant que « le statut des cheminots n’est pas le sujet de la réforme ferroviaire ».

Lundi, le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé sa volonté de réformer la SNCF « avant l’été » avec un recours possible aux ordonnances. Il a notamment annoncé la fin pour les nouvelles recrues du statut de cheminot, le « RH0001 », un ensemble de droits et garanties obtenus au fil des ans par les cheminots en contrepartie d’un travail pénible : faire rouler ou entretenir des infrastructures vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept.