Minute de silence à la mémoire des victimes du lycée Marjory Stoneman Douglas, à Raleigh, en Caroline du Nord, le 20 février. / JONATHAN DRAKE / REUTERS

Après la tuerie du 14 février au lycée Stoneman Douglas High School de Parkland, en Floride, Delta Airlines, United Airlines, Hertz ou MetLife ont annoncé qu’elles mettaient un terme à leurs partenariats avec la NRA. Mais, mercredi 28 février, Dick’s Sporting Goods est allé plus loin.

La firme, l’une des plus grandes chaînes de distribution de produits destinés à la chasse, à la pêche et aux activités de loisir en plein air des Etats-Unis a annoncé qu’elle cessait immédiatement la vente de fusils d’assaut, de chargeurs de grande capacité, et qu’elle ne vendrait plus aucune arme aux moins de 21 ans, bien que certaines législations locales l’autorisent.

En 2012, à la suite de la tuerie de l’école de Sandy Hook, de Newton dans le Connecticut, Dick’s Sporting Goods avait décidé de réduire les ventes des versions civiles des fusils d’assaut après la tuerie de Sandy Hook.

Prise de position autant symbolique qu’inédite

Edward Stack, le PDG de Dick’s Sporting Goods, s’est expliqué sur les plateaux de « Good Morning America » d’ABC et de CNN. Lors d’une prise de position autant symbolique qu’inédite, il a déclaré que l’entreprise avait compris qu’il était « nécessaire de faire quelque chose ». « Les pensées et les prières ne sauraient suffire », a dit le PDG, exhortant à agir pour qu’une telle tragédie ne se reproduise pas dans le pays.

L’entreprise « implore » les élus de promulguer une réforme sur les armes et de mettre en œuvre des réglementations, à commencer par l’interdiction des armes de types fusils d’assaut semi-automatiques, l’interdiction de chargeurs de grande capacité ou encore de fixer à 21 ans l’âge minimum requis pour acquérir une arme.

Le PDG, qui se déclare partisan du second amendement de la Constitution américaine, qui protège le port d’armes, a déclaré que Nikolas Cruz, l’auteur de la fusillade, avait acheté une arme dans l’un des magasins de la chaîne, mais qu’il ne s’en était pas servi dans l’attaque contre le lycée.

Edward Stack a encore déclaré que le cadre légal actuel n’empêche pas la vente d’armes à feu aux gens dangereux. Il encourage les élus à réagir et se dit prêt à subir les répercussions de sa décision, mais refuse de revenir en arrière sur ces nouvelles règles en vigueur dans ses magasins concernant les ventes d’armes.

La firme, qui possède aussi 35 magasins Field & Stream où les versions civiles des fusils d’assaut étaient toujours disponibles, a aussi décidé de les retirer de la vente.