Le ministre de l’économie a reçu, vendredi 2 mars, à la mi-journée à Bercy les représentants du personnel de l’usine, ainsi que des élus locaux. / ERIC PIERMONT / AFP

Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, va mettre en place un « groupe de travail restreint » pour « maintenir l’activité » sur le site Ford Aquitaine Industries (FAI) de Blanquefort, dans la Gironde. Le ministre s’exprimait à l’issue d’une rencontre ayant réuni, vendredi 2 mars, à la mi-journée à Bercy les représentants du personnel de l’usine, ainsi que des élus locaux.

Ce groupe de travail sera « représenté par Jean-Pierre Floris », délégué interministériel à la restructuration industrielle, et devra discuter « directement avec les représentants de Ford du volume de production, du type de production que Ford entend maintenir dans les mois qui viennent sur le site de Blanquefort », a-t-il détaillé.

Le ministre rencontrera le directeur Europe de Ford « dans les jours qui viennent » afin de « connaître exactement ses intentions sur le site », a-t-il dit. « Ford doit comprendre que la détermination de l’Etat, des élus locaux, des salariés à maintenir l’activité sur ce beau site de Blanquefort est totale », a déclaré M. Le Maire.

Mardi, le groupe automobile a annoncé sa décision de ne plus investir dans son site de production de boîtes de vitesses, menaçant par là même les emplois des 910 personnes qui y travaillent, sans compter les intérimaires.

Un comité de suivi doit se tenir le 9 mars à la préfecture de la Gironde. L’intersyndicale FO, CGT, CFDT, CFE-CGC et CFTC a appelé les salariés à deux heures de débrayage lundi et à la tenue d’une assemblée générale.

Les emplois du site Ford Aquitaine Industries étaient protégés par un accord-cadre quinquennal passé entre Ford et les autorités contre le versement d’aides publiques. L’accord arrivera à échéance à la fin du mois de mai.