A la demande de la Grande-Bretagne, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU va organiser, vendredi 2 mars, à Genève un « débat urgent » sur la situation humanitaire dans la Ghouta orientale, en Syrie.

Le débat débutera à 15 heures au palais des Nations, siège des Nations unies à Genève. Un projet de résolution, déposé par la délégation britannique, sera discuté et soumis au vote des quarante-sept pays actuellement représentés au Conseil pour un mandat de trois ans. La Russie, alliée de la Syrie, n’y figure pas.

  • Commission d’enquête internationale

Le projet de résolution britannique demande au Conseil des droits de l’homme que la commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie « ouvre urgemment une enquête complète et indépendante sur les événements récents survenus dans la Ghouta orientale ».

Le document réclame l’application de la résolution votée samedi par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui prévoit un cessez-le-feu de trente jours autour de l’enclave rebelle de la Ghouta orientale, proche de Damas.

Cette trêve n’a toujours pas été suivie d’effet, mais la Russie a décrété unilatéralement une « pause » quotidienne des combats de cinq heures, qui n’a pour l’instant pas permis la livraison d’aide, ni l’évacuation de malades et de civils.

  • L’Unicef espère faire passer un convoi

Le gouvernement syrien pourrait autoriser le passage dimanche d’un convoi humanitaire pour porter assistance à 180 000 civils dans la ville de Douma, dans la région de la Ghouta orientale, a fait savoir Geert Cappelaere, directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient.

Le convoi de l’Unicef serait principalement constitué de médicaments et de nourriture à destination de quelque 70 000 enfants sur les 200 000 qui se trouvent dans l’enclave assiégée par les forces pro-Assad.

  • Réponse ferme en cas d’utilisation d’armes chimiques

Dans un communiqué, vendredi 2 mars, l’Elysée annonce que Donald Trump et Emmanuel Macron ont appelé la Russie à faire pression sur la Syrie pour qu’elle applique immédiatement la résolution 2401 du Conseil de sécurité des Nations unies visant à respecter une trêve dans la Ghouta orientale.

Emmanuel Macron a rappelé qu’« une réponse ferme serait apportée en cas d’utilisation avérée de moyens chimiques entraînant la mort de civils, en parfaite coordination avec nos alliés américains ». « La France et les Etats-Unis ne toléreront pas l’impunité. »