La fouille a été effectuée dans une parcelle de quelques mètres carrés à Saint-Cyr-les-Colons, près d’Auxerre. / PHILIPPE DESMAZES / AFP

Les fouilles réalisées mercredi 7 mars dans l’Yonne dans le cadre de l’enquête sur la disparition en 1988 de Marie-Angèle Domece, n’« ont rien donné », a confié au Monde une source proche de l’enquête. Ces fouilles ont été effectuées quelques semaines après que le tueur en série Michel Fourniret a avoué le meurtre, vendredi 16 février.

Vers 15 heures, les gendarmes de la section de recherches de Dijon ont quitté les lieux de la fouille, une parcelle de quelques mètres carrés à Saint-Cyr-les-Colons, près d’Auxerre, a constaté un journaliste de l’AFP.

Deux disparitions

Marie-Angèle Domece, handicapée mentale, avait disparu le 8 juillet 1988 dans l’Yonne à l’âge de 19 ans. Son corps n’avait jamais été retrouvé.

Outre le meurtre de Marie-Angèle Domece, Michel Fourniret a avoué celui de la Britannique Joanna Parrish en 1990. Le corps de cette assistante d’anglais au lycée Jacques-Aymot d’Auxerre, avait été retrouvé à Moneteau (Yonne). La jeune femme était nue, et l’autopsie avait révélé qu’elle avait été violée et battue avant sa mort.

Condamné à la perpétuité en 2008 pour sept meurtres

Surnommé « l’ogre des Ardennes », Michel Fourniret a été condamné à la perpétuité incompressible le 28 mai 2008 pour les meurtres de sept jeunes filles. Monique Olivier, son ex-femme, a pour sa part été condamnée à la perpétuité, accompagnée d’une mesure de sûreté de vingt-huit ans, pour sa complicité dans cinq meurtres.

En parallèle de ces condamnations, en mars 2008, Michel Fourniret avait été mis en examen pour les enlèvements et les assassinats de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, après avoir été dénoncé à deux reprises par son épouse, qui s’était par la suite rétractée. Mais il avait toujours contesté son implication dans cette affaire, y compris pendant son procès devant la cour d’assises des Ardennes.

La cour d’appel avait ainsi ordonné un non-lieu à son encontre, le 14 septembre 2011. En juin 2012, la cour d’appel de Paris avait finalement annulé l’ordonnance de non-lieu dans l’affaire Joanna Parrish et demandé aux juges de rouvrir l’instruction sur la base de nouvelles pistes.