Le président du Storting, le Parlement norvégien, Olemic Thommessen, a annoncé jeudi 8 mars qu’il renonçait à ses fonctions, à la suite d’un scandale de surcoûts ayant entaché des travaux autour de l’enceinte parlementaire.

M. Thommessen était vivement critiqué ces dernières semaines en raison de l’envolée de la facture liée à la construction d’un tunnel d’accès au Parlement et à la rénovation d’un bâtiment attenant. L’addition des travaux avait doublé en trois ans pour atteindre près de 2,3 milliards de couronnes (237 millions d’euros), selon les dernières estimations. L’élu conservateur assurait pourtant encore le 20 décembre que les coûts étaient sous contrôle.

« Je vais naturellement quitter ces fonctions »

Plusieurs partis de l’opposition ont réclamé le départ du président du Parlement. Son sort dépendait du Parti populaire chrétien (KrF), appui traditionnel de la coalition au pouvoir, minoritaire au Parlement sans ses voix. « J’ai été informé que le Parti populaire chrétien me retirait son soutien (…) et je vais donc naturellement quitter ces fonctions », a déclaré M. Thommessen lors d’une intervention au Parlement, qu’il présidait depuis 2013.

Le dirigeant du parti, Knut Arild Hareide, a expliqué la décision de sa formation par l’échec de M. Thommessen à tenir suffisamment compte des signaux d’alarme tirés dès juin 2017 par le Parlement. Principale formation d’opposition, le Parti travailliste social-démocrate s’est félicité de ce départ. « Je pense qu’il aurait dû le faire avant, mais il le fait maintenant et c’est une bonne décision », a commenté son chef, Jonas Gahr Støre.