Les femmes gagnent environ 24 % de moins que les hommes. Sur une journée de travail aux horaires standards (9 heures-12 h 30 puis 13 h 30-17 heures), cela équivaut pour ces dernières à travailler gratuitement à partir de 15 h 40. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, jeudi 8 mars, un collectif d’une trentaine d’associations et de syndicats a appelé hommes et femmes à cesser le travail à cette heure.

Le but est de marquer de manière symbolique la persistance des inégalités professionnelles salariales, mais pas seulement. « Le 8 mars n’est pas la Journée de la femme, ce n’est pas une fête. C’est une journée de lutte pour toutes », a déclaré Véronique Séhier, coprésidente du Planning familial, membre du collectif baptisé 8mars15h40.

Des rassemblements organisés pour protester contre la violence et les inégalités subies par les femmes

Des mobilisations sont organisées dans toute la France, y compris dans des entreprises ou des universités. Les personnes mobilisées porteront un ruban blanc, symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment remises sur le devant de la scène lors de la cérémonie des Césars.

A Paris, un rassemblement est prévu à 15 h 40 place de la République, avant une manifestation programmée à 17 h 30. Un « karaoké géant » sera organisé, sur l’air de la chanson de Dalida Parole, Paroles, Paroles, pour « cibler et caractériser la politique d’Emmanuel Macron, parsemée de discours forts et de grandes phrases, mais qui ne sont pas suivis d’actes forts », a expliqué Ana Azaria, présidente de l’association Femmes Egalité.

Parmi ses revendications, le collectif demande « une loi cadre concernant les violences au travail, intrafamiliales et dans l’espace public, associée à des moyens humains et financiers dédiés ».

Pour rappel, outre les inégalités de salaires, les femmes souffrent aussi d’un manque de représentation dans la sphère publique, politique, sportive, consacrent toujours plus de temps que leurs homologues masculins aux tâches ménagères et sont les premières victimes des violences conjugales et sexuelles.