Certes, le MBA « full time » de l’Institut européen d’administration des affaires (Insead) a été détrôné de la tête du classement du Financial Times 2018. Devancé cette année par Stanford, aux Etats-Unis, il n’en précède pas moins les institutions les plus prestigieuses de la scène mondiale : Wharton, London Business School, Harvard, Chicago Booth ou le MIT… Et d’autres classements internationaux, comme ceux de QS ou de Bloomberg, en font toujours leur numéro un.

Cette notoriété se paie cher : 82 000 euros. Mais elle attire chaque année un nombre croissant de candidats. Résultat, il faut passer par une sélection draconienne pour espérer recevoir un enseignement de haut niveau, dispensé par des « pointures » reconnues à l’international, et côtoyer des participants de tous horizons et de toutes cultures. « Dans ma promotion, il y avait des médecins, des ingénieurs et des avocats venus du monde entier, mais aussi un maître chocolatier, et même une danseuse professionnelle », se souvient ainsi Erwan Rossignol, 33 ans, diplômé de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne en 2007 et de l’Insead en 2014.

De nouvelles thématiques

Avec son cursus en dix mois seulement, très intensif, ce MBA est très exigeant. « Il nous arrivait fréquemment de plancher jusqu’à plus de minuit sur un travail de groupe, poursuit Erwan Rossignol. Mais c’est aussi un vrai plaisir, car on y apprend énormément. » Une bonne préparation au métier de consultant, d’autant que les « études de cas » occupent une place de choix dans la formation. Très présents sur les différents campus de l’Insead (Fontainebleau, Singapour et Abou Dhabi), les grands cabinets de conseil, comme McKinsey, Bain ou le Boston Consulting Group, y recrutent d’ailleurs massivement des diplômés MBA (plus de 250 à eux trois l’an dernier).

Mais l’Insead ne forme pas que des consultants. Si un tiers des diplômés de la dernière promotion travaillent dans le conseil et 10 % dans la finance, 19 % d’entre eux opèrent dans les télécoms, la technologie et les médias. « Un nombre croissant de diplômés créent aussi leur propre entreprise », ajoute Erwan Rossignol. Nicolas Brusson (promotion 2007), cofondateur de BlaBlaCar ou Michel de Rovira (2004), cocréateur de Michel & Augustin, figurent ainsi parmi les anciens de Fontainebleau.

L’école vient d’ailleurs de conclure un partenariat avec l’incubateur géant « Station F », à Paris. Erwan Rossignol a lui-même planché sur un projet de start-up… avant de rejoindre un des grands du conseil en stratégie, puis un spécialiste de l’horlogerie du luxe. Autant de postes que le très efficace réseau de l’Insead l’a aidé à décrocher.

Le MBA entend désormais élargir son registre en s’ouvrant à de nouvelles thématiques : l’innovation, la transformation numérique, les questions sociétales… Tout en renforçant son action dans le domaine de l’efficacité personnelle et du leadership.

Participez au MBA Fair du Monde, samedi 17 mars à Paris

Le groupe Le Monde organise, samedi 17 mars, au palais Brongniart, à Paris, la huitième édition du MBA Fair, le Salon des MBA & Executive Masters.

Cet événement est destiné aux cadres qui souhaitent donner un nouvel élan à leur carrière, et renforcer leur employabilité. Sont attendus les responsables de plus de 35 programmes de MBA et d’Executive Masters parmi les plus reconnus des classements internationaux, dans des domaines variés : stratégie, marketing, finances, ressources humaines et management… Des conférences thématiques animées par un journaliste du Monde, ainsi que des prises de parole organisées par les écoles présentes sont également prévues.

L’entrée est gratuite, la préinscription est recommandée pour éviter l’attente.

Ce Salon sera précédé de la publication, dans Le Monde daté du jeudi 15 mars, d’un supplément sur les MBA, à retrouver également sur notre page Lemonde.fr/mba.