Des manifestants dans les rues de Mamoudzou, sur l’île de Mayotte, le 7 mars. / ORNELLA LAMBERTI / AFP

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est arrivée lundi 12 mars au matin à Mayotte, pour tenter de trouver une issue au mouvement de contestation populaire qui touche l’île depuis fin février, a-t-on appris auprès du ministère. Il s’agit « de concrétiser sur le terrain la proposition de dialogue du gouvernement, alors qu’un grand nombre d’élus ont manifesté leur volonté de s’inscrire dans cette démarche », a fait valoir le ministère.

Cette visite intervient alors que le 101ème département français entre dans la quatrième semaine du mouvement de contestation populaire contre l’insécurité, mené par une intersyndicale mahoraise.

Dans la délégation de la ministre figurent le général Lambert Lucas, commandant de la gendarmerie Outre-mer, Jean-Jacques Brot, ancien préfet de Mayotte, le conseiller d’Etat Jean Courtial, le sénateur de Mayotte Thani Mohamed Soilihi et le maire de Sada (ouest de l’île), Anchya Bamana.

Besoin de reprise de dialogue

Dans un communiqué datant de dimanche, les deux sénateurs de Mayotte ainsi que 5 des 17 maires de l’île et le 4e vice-président du Conseil départemental se sont dits « favorables à la reprise du dialogue » tout en restant « vigilants à ce que les engagements du gouvernement soient rapidement tenus ».

Mayotte est secouée depuis le 20 février par un mouvement de contestation populaire contre l’insécurité, prenant de multiples formes : manifestations dans les rues du chef-lieu, opération escargot, opération « île morte », blocage de la liaison maritime entre Grande-Terre et Petite-Terre, et barrages érigés sur les principaux axes routiers paralysant une partie de la circulation toute la journée.