Le député FN Sébastien Chenu affirme avoir été agressé à Valenciennes, jeudi 15 mars. / FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Le député Front national (FN) Sébastien Chenu écrit sur Twitter avoir déposé plainte à la suite d’une altercation avec des militants de la CGT lors d’une manifestation à Valenciennes, jeudi 15 mars.

L’élu a été contraint de se retrancher dans une agence de voyages au début du rassemblement, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP), alors que des manifestants scandaient « Dehors les fachos ! ». Une dizaine de policiers sont alors intervenus peu après pour protéger le député et le magasin, où il est resté une quinzaine de minutes.

Manifestation contre la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve

« C’est scandaleux d’agresser un élu de la nation. J’ai reçu des coups au visage, au bras et aux jambes, par des gros bras de la CGT, alors que j’étais paisiblement en train de discuter avec des manifestants, dont des retraités », a réagi M. Chenu auprès de l’AFP. Entre 550 personnes, selon la préfecture, et 1 500, selon les organisateurs, défilaient jeudi à l’appel de la CGT métallurgie pour protester contre la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve, en banlieue de Valenciennes.

« Deux députés du Front national agressés physiquement en quelques mois : cette situation est intolérable et doit justifier une vive réaction de la part des pouvoirs publics », a tweeté Marine Le Pen, en allusion à l’agression dont avait été victime en octobre 2017 Ludovic Pajot, député du Pas-de-Calais du parti d’extrême droite.

Dans un communiqué, le Front national « condamne avec la plus grande fermeté cette attaque contre la démocratie et rappelle aux pouvoirs publics que tout n’est par permis contre les représentants de l’opposition nationale ».