D’après les chiffres communiqués par le ministère de l’enseignement supérieur au lendemain de la clôture des inscriptions, mardi 13 mars, 887 681 candidats ont formulé au moins un vœu d’orientation sur la nouvelle plate-forme, Parcoursup 2018, qui a succédé à APB (Admission post-bac).

Ce chiffre représente une progression de 5,23 % par rapport à 2017, « cohérente avec la hausse démographique que connaît actuellement l’enseignement supérieur », indique le ministère. Précisément, ce sont 666 002 lycéens de terminale qui ont inscrit au moins un vœu sur la plate-forme, ainsi que 122 620 étudiants en réorientation, et 99 059 candidats dans une autre situation (non scolarisés, candidats inscrits à l’étranger…).

Au total, un peu plus de 7 millions de vœux ont été enregistrés, soit une hausse de 6,8 % par rapport à 2017, avec un nombre moyen de 7,9 vœux par candidat. Les candidats pouvaient cette année formuler jusqu’à 10 vœux (ainsi que 20 sous-vœux) contre 24 l’année dernière. En 2017, à l’issue de cette phase de formulation des vœux, le précédent gouvernement comptabilisait 9,4 vœux en moyenne.

Fin de la hiérarchisation des vœux

Précision importante : si les candidats ne peuvent plus ajouter de nouveaux vœux, ils ont encore jusqu’au 31 mars pour finaliser leur dossier de candidature (lettre de motivation, pièces justificatives demandées par les formations, etc.) et confirmer leurs vœux. Les chiffres présentés le 13 mars seront donc « mis à jour » après cette échéance, précise le ministère.

Contrairement aux années passées, les candidats n’ont plus à classer leurs vœux par ordre de préférence. Conséquence : il n’est pas possible de déterminer à cette date quelles sont les filières du supérieur les plus attractives, toutes étant mises sur un pied d’égalité dans les vœux des candidats.

A partir du début du mois d’avril, les établissements vont devoir examiner les dossiers, les classer, et apporter une réponse aux candidats, à partir du 22 mai. Toutes les formations seront concernées, y compris à l’université (licences et Paces, la première année commune aux études de santé) alors qu’auparavant, seules les filières sélectives (BTS, IUT, classes préparatoires, écoles d’ingénieurs ou de commerce…) examinaient les dossiers des candidats.

« 300 000 candidats n’auront pas accès à la filière universitaire de leur choix », selon l’UNEF

Depuis l’annonce de la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur en octobre, le syndicat étudiant UNEF dénonce la mise en œuvre de la sélection à l’université. Dans un dossier publié le 13 mars, l’organisation estime que 34 % des licences et Paces seront amenées à refuser des candidats cette année. Un résultat obtenu en comparant les capacités d’accueil de chaque formation affichées cette année sur la plate-forme Parcoursup et les vœux préférés en 2017 par les candidats sur la plate-forme d’Admission Post-bac.

« 300 000 candidats n’auront pas accès à la filière universitaire de leur choix », affirme ainsi le syndicat étudiant, qui liste les disciplines les plus concernées, avec en tête les sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), le droit, la psychologie ou encore l’économie-gestion et les sciences de la vie, dont certaines avaient écarté l’an dernier des candidats par tirage au sort, faute de places. L’UNEF appelle à une nouvelle journée de mobilisation contre cette réforme, ce jeudi 15 mars.

« Le Monde » aide les jeunes à s’orienter vers les études supérieures

En cette période de formulation et de confirmation des vœux d’orientation sur la nouvelle plate-forme d’admission post-bac, Parcoursup, Le Monde Campus propose reportages, décryptages, tchats, à retrouver sur ses sous-rubriques O21, Etudes supérieures et Parcoursup APB.

Pour aider les 16-25 ans, leurs familles et les enseignants à se formuler les bonnes questions au moment d’effectuer les vœux d’orientation, Le Monde organise également les conférences O21/S’orienter au 21e siècle, à Paris (17 et 18 mars), après Nancy, Lille, Nantes et Bordeaux.