La crise politique, économique et sociale, qui a débuté il y a près d’un mois se poursuit à Mayotte. Une nouvelle réunion entre les représentants de l’Etat et du mouvement social n’a de nouveau rien donné jeudi 15 mars. Mais vendredi, la ministre des outre-mer, Annick Girardin, a fait savoir qu’elle annoncerait « très prochainement une réorganisation profonde des services de l’Etat » dans l’île.

C’est annonce survient alors que l’une des principales revendications des manifestants est la restauration de l’autorité de l’Etat. « Les Mahoraises et les Mahorais attendent un Etat plus efficace. Ils réclament des services publics performants et des agents publics qui répondent à leurs besoins, a expliqué Mme Girardin dans une vidéo sur Facebook. L’Etat respecte ses engagements pris. La confiance restera le maître mot. »

« Dépasser ses postures »

Alors que les blocages se poursuivent dans l’île après que les propositions avancées par le gouvernement ont été rejetées par l’intersyndicale, la ministre a appelé à « la responsabilité de tous » et demandé à « chacun de dépasser ses stratégies, ses postures, et de renouer le dialogue dans l’intérêt de Mayotte ».

Dans l’après-midi vendredi, le député Les Républicains de Mayotte, Mansour Kamardine, a annoncé qu’il avait « décidé de prendre part aux travaux de la mission de haut niveau mise en place par le gouvernement ». Cette annonce pourrait être une étape importante dans l’apaisement de l’île. Pour l’élu, « l’Etat a fait montre de sa volonté de respecter sa parole » :

« Les opérations de contrôle de la régularité au regard du droit de séjour se sont multipliées. Les actions d’intervention visant les bandes organisées sont lancées avec détermination. Les renforts d’urgence en forces de l’ordre sont arrivés à Mayotte et sont déployés sur le terrain. »

M. Kamardine demande toutefois « l’amplification des actions visant à lutter contre l’immigration illégale et l’insécurité ».

Mayotte : les chiffres qui fâchent
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