« Nous serons invincibles en tant qu’Européens si nous ne nous laissons pas diviser dans nos relations géopolitiques, que ce soit au niveau du commerce ou au niveau d’une compétition équitable avec les pays en expansion », a déclaré Angela Merkel, aux côtés d’Emmanuel Macron, vendredi 16 mars. / LUDOVIC MARIN / REUTERS

La France et l’Allemagne trouveront des convergences pour la réforme de la zone euro d’ici le Conseil européen de la fin de juin, ont assuré Emmanuel Macron et Angela Merkel, vendredi 16 avril à Paris.

Après cinq mois d’attente pour la formation d’un gouvernement en Allemagne, « le travail qui nous attend est important dans un contexte européen profondément bousculé depuis le Brexit (…) et depuis l’élection italienne qui a vu monter les extrêmes », a dit le président français au côté de la chancelière, avant un dîner de travail à l’Elysée.

Les deux dirigeants ont insisté sur la nécessité de trouver des solutions aux multiples défis auxquels l’Europe fait face : crise migratoire, progression des formations eurosceptiques dans l’Union, tensions diplomatiques internationales et réformes des institutions européennes.

Emmanuel Macron a insisté sur « la responsabilité extrêmement importante » à laquelle font face Paris et Berlin, « alors même que les tensions internationales ne cessent de croître ». Les deux dirigeants ont cité l’affaire de l’empoisonnement d’un ancien agent double russe en Grande-Bretagne, réitérant la « solidarité des alliés » avec Londres.

Le couple franco-allemand est prêt

Félicitant Mme Merkel pour la formation de son nouveau gouvernement, M. Macron a ajouté que « pendant de longues années », l’Europe avait « attendu que le couple franco-allemand avance et propose. Nous y sommes prêts. C’est donc cette étape qui est devant vous ». Il a souhaité que soient « réarticulées » la responsabilité et la solidarité dans la zone euro et cité les politiques migratoires, de défense, commerciale et d’éducation. « Nous proposerons une feuille de route claire, ambitieuse pour cette refondation d’ici au mois de juin », a-t-il dit.

La France a fait des propositions et conduit ses réformes, a souligné Angela Merkel, expliquant que son gouvernement désormais formé avec le SPD souhaitait travailler à « un nouvel avenir » avec les autorités françaises. « Nous voulons maintenant trouver des chemins communs », a souligné Mme Merkel, en insistant notamment sur la politique migratoire.

« Nous serons invincibles en tant qu’Européens si nous ne nous laissons pas diviser dans nos relations géopolitiques, que ce soit au niveau du commerce ou au niveau d’une compétition équitable avec les pays en expansion », a ajouté la chancelière.