LES CHOIX DE LA MATINALE

Au programme de notre liste de replays hebdomadaire : un court-métrage sur le deuil, un documentaire radio sur les règles et une série animée pour les enfants, en 3D, très réussie.

« Pépé le Morse » est mort, et alors…

« Pépé le morse », de Lucrèce Andreae. / UNIFRANCE FILMS

Après avoir notamment été couronné du prix du public à Annecy en 2017, Pépé le Morse, de Lucrèce Andreae, sélectionné au dernier Festival de Cannes, vient de recevoir le César 2018 du meilleur court-métrage d’animation. Visible sur Arte, d’une durée de quatorze minutes, il évoque le deuil de façon très atypique, par un subtil mélange de poésie et de trivialité.

Lucas, sa mère, son petit frère, ses sœurs et leur grand-mère forment un étrange cortège, sur une plage déserte fouettée par le vent. Maman hurle et jure ; les filles s’ennuient grave ; Lucas rêvasse ; et mamie prie. Pépé est mort d’avoir trop bronzé et fumé sur cette plage, mais peu importe : même si la petite famille accompagne mamie à reculons, grand-mère tient à tout prix à lui bâtir un autel de sable, de coquillages et de mégots…

Habillé d’un élégant graphisme à l’aquarelle, le scénario parvient à évoquer la mort de ce bizarre grand-père avec malice, délicatesse et une touche de surnaturel. Martine Delahaye

« Pépé le morse », de Lucrèce Andreae (France, 2017, 14 min). Sur Arte.tv

« Sang tabou », ou comment j’ai arrêté les tampons

ARTERADIO

Arte Radio a eu l’excellente et malicieuse idée de lancer, le 8 mars, officiellement jour des droits des femmes, le documentaire Sang tabou (23 minutes), sur une des préoccupations féminines les plus secrètes : les règles.

Choix d’autant plus judicieux que les jeunes filles qui en parlent ici, dont la réalisatrice du doc, Nina Almberg, ont décidé que les tampons, à risques, et les serviettes, incommodes, n’étaient vraiment plus pour elles. Estimant qu’il serait bon de protéger les femmes de ces « protections », en réalité toxiques. Quant à la « mooncup » (coupe menstruelle en silicone, réutilisable, que l’on se met dans le vagin), elles la jugent tout simplement démodée.

Et pour cause. Ces jeunes filles racontent la libération que représente la technique du « flux instinctif libre », qui, comme pour l’urine, consiste à contracter son périnée et à se retenir, avant de laisser le sang s’écouler de lui-même lorsqu’on va aux toilettes. Ce qui marche aussi la nuit. Après quelques mois d’ajustage, comme le concède la documentariste, il est possible de « prendre le pouvoir sur ses règles », s’étonne-t-elle elle-même : « une révolution » dont il est « dingue » de penser, ajoute-t-elle à raison, qu’elle reste toujours aussi secrète. M. De.

« Sang tabou », de Nina Almberg (France, 2018, 26 min). Sur Arteradio

« Les Pyjamasques », mini-héros aux superpouvoirs

Pyjamasques Français | Yoyo Et les Nuages | Episodes Complets | Dessin Anime 1hr+
Durée : 01:17:35
Images : Les pyjmasques

Les nuits de Yoyo, Gluglu et Bibou sont, à n’en pas douter, plus palpitantes que leurs journées. Car à partir de minuit, les trois lascars – deux garçons et une fille – enfilent leurs pyjamas dotés de pouvoirs spéciaux et partent résoudre énigmes, phénomènes étranges et faits qui ne tournent pas rond.

Yoyo rebondit comme une balle en caoutchouc ; Gluglu court sur les murs sans jamais tomber ; et Bibou vole dans les airs. Mais surtout, ces trois-là sont des amis inséparables qui partagent la même bonne humeur et le sens commun de la solidarité. Des valeurs que cette série animée en 3D communique aux jeunes téléspectateurs, à partir d’un divertissement qui privilégie l’action et le mouvement, en s’autorisant quelques clins d’œil aux films d’aventures et de super-héros.

Série animée franco-britannique en 3D, réalisée par Christian de Vita, Les Pyjamasques est l’adaptation des livres éponymes de l’auteur français Romuald. Une série d’aventures faites sur mesure pour les petits qui rêvent de devenir de minijusticiers, sans peur et sans reproche. Véronique Cauhapé

« Les Pyjamasques », série d’animation réalisée par Christian de Vita (France - Royaume-Uni, 2015, 52 x 11 minutes). Sur Francetv