Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, le 26 juin 2015. / LANDRY NSHIMIYE / AFP

Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, a fixé au 17 mai la date du référendum sur une réforme constitutionnelle controversée, selon un décret présidentiel signé dimanche 18 mars. Ce scrutin pourrait permettre au président Nkurunziza, 54 ans et en poste depuis 2005, de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2034.

Le décret précise que la réforme sera adoptée si la proportion de votes favorables est de 50 % plus une voix, et que les partis ou individus souhaitant participer à la campagne pour ou contre cette réforme doivent s’inscrire auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) entre le 23 mars et le 6 avril.

Cette campagne officielle ne commencera que deux semaines avant le référendum, et personne n’est encore autorisé à défendre ouvertement le oui ou le non.

Mais l’opposition dénonce un « deux poids, deux mesures flagrant », estimant que les ministres et les responsables du parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), n’hésitent pas à faire campagne pour le oui depuis plusieurs mois. En parallèle, plusieurs dizaines de militants d’opposition ont été arrêtés, aacuusés de promouvoir le non.

L’opposition a également dénoncé des enrôlements forcés d’électeurs pour faire face, selon elle, « au peu d’engouement » de la population pour ce référendum. La CENI avait annoncéé le 20 février que plus de 5 millions de Burundais s’étaient inscrits sur les listes électorales pour le référendum et pour les élections générales de 2020.