Le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, le 22 février 2018, à Paris. / STÉPHANE MAHÉ / REUTERS

Face à la grève annoncée à la SNCF, le gouvernement semble prêt à s’engager dans une épreuve de force. « Nous tiendrons », a assuré, dimanche 18 mars, le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, au micro de l’émission « Questions politiques » sur France Inter, en réponse à la question : « Quelle que soit la durée de la grève, vous tiendrez ? »

En direct : Bruno Le Maire invité de l’émission « Questions politiques »

Disant « penser aux usagers » et rappelant que la suppression du statut des cheminots ne s’appliquerait qu’« aux nouveaux cheminots et pas aux anciens », le ministre a affirmé qu’il ne cachait pas sa « surprise » devant les appels à la grève annoncés « alors que les discussions ne sont pas achevées ». « Il faut donner sa chance à la discussion », a-t-il ajouté.

Vendredi, les syndicats de la SNCF ont annoncé une forme de mobilisation inédite pour tenter de faire pression le plus longtemps possible sur le gouvernement, en misant sur des grèves de deux jours par semaine environ, à partir du 3 avril et jusqu’à la fin de juin.

Le ministre a assuré que la question de la dette de la SNCF serait sur la table des discussions, sans dire précisément si l’Etat était prêt à la reprendre à son compte, tout ou partie. « Si je vous le disais, je serais un piètre négociateur », a-t-il fait valoir.