Joël Aviragnet, largement réélu dans la circonscription de la Haute-Garonne. / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Outre Mayotte, d’autres législatives partielles avaient lieu dimanche 18 mars dans des départements français. Le candidat Les Républicains (LR) est arrivé largement en tête du premier tour dans le Loiret, et le « rescapé » du Parti socialiste (PS) triomphe au deuxième tour en Haute-Garonne.

Le PS survit en Haute-Garonne

Le candidat du PS dans la 8e circonscription de la Haute-Garonne, Joël Aviragnet, a très largement battu son adversaire de la République en marche (LREM), conservant le seul siège socialiste du département ayant résisté à la déferlante macroniste de juin 2017. M. Aviragnet, 52 ans, maire de la station thermale d’Encausse, recueille en effet 70,31 % des suffrages, contre 29,69 % pour Michel Montsarrat, candidat LREM, restaurateur et ancien rugbyman de haut niveau de 59 ans, selon les résultats transmis par la préfecture. Soit un écart de près de 10 000 voix (17 157 contre 7 246). L’abstention s’élève à 66,92 %.

Dans cette circonscription du Comminge, entre Toulouse et le massif pyrénéen, fief de la présidente PS de la région Occitanie Carole Delga, M. Aviragnet conserve donc son siège mais avec un écart bien plus important qu’en juin 2017, où il n’avait gagné que d’un cheveu (91 voix). Son adversaire LREM avait contesté sa victoire. L’élection avait ensuite été annulée par le Conseil constitutionnel en raison de plusieurs irrégularités et parce qu’une commune n’avait pas transmis la liste d’émargement à la préfecture.

Olivier Faure, prochain premier secrétaire du PS, a aussitôt félicité dans un tweet le seul député socialiste de Haute-Garonne : « Bravo à Joël Aviragnet réélu avec 70 % ! 10 000 voix d’écart avec le candidat LREM contre 91 en juin ! Quelque chose est en train de se passer. Il n’y a pas que les militants qui souhaitent la #Renaissance ! ».

Mais le candidat LREM était dans une configuration nettement moins favorable qu’en juin 2017, les voix s’étant portées sur sa candidature ayant littéralement fondu, passant en quelques mois de 14 518 au 1er tour 2017 à 5 561 le 11 mars. Et il ne pouvait guère attendre de reports de voix importants de ses adversaires les plus proches.

Forte abstention dans le Loiret

Le député sortant Jean-Pierre Door (LR) est arrivé largement en tête au premier tour d’une législative partielle dans la 4e circonscription du Loiret et affrontera Mélusine Harlé (LREM) au second tour. Après l’invalidation de son élection en décembre, M. Door, cardiologue qui aura 76 ans le 1er avril et brigue un quatrième mandat, a ravi 38,20 % des suffrages.

Par ailleurs maire de Montargis, Jean-Pierre Door devance ainsi largement sa rivale de la majorité présidentielle, Mélusine Harlé, 44 ans, fondatrice d’un cabinet de conseil et de formation sur le bien-être au travail, qui ne recueille que 20,20 % des voix. Le candidat du FN Ludovic Marchetti arrive troisième avec 13,88 %. Ce premier tour du scrutin a été marqué par une très forte abstention (69,64 %).

En juin 2017, M. Door l’avait emporté de justesse au second tour face à Mélusine Harlé, avec seulement huit voix d’avance. Le Conseil constitutionnel avait annulé l’élection, notamment à cause de la diffusion de messages de propagande électorale, le jour même du scrutin, sur la page Facebook du candidat élu, un acte jugé « de nature à altérer la sincérité du scrutin ».