Des enquêteurs dans le jardin des Skripal à Salisbury. / GEOFF CADDICK / AFP

Prenant en compte « l’incapacité » à prendre une décision de Sergueï et Ioulia Skripal, le juge Williams, un magistrat britannique, a autorisé jeudi 22 mars des prélèvements de sang sur l’espion russe et sa fille, empoisonnés le 4 mars, en vue de les transmettre aux experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

Ces prélèvements doivent permettre aux experts de mener leurs propres analyses sur la substance utilisée lors de l’empoisonnement, un agent innervant de la famille Novitchok, selon le gouvernement britannique.

Rupture des relations bilatérales entre Londres et Moscou

L’empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille, le 4 mars à Salisbury (Royaume-Uni), a ravivé le climat de confrontation Est-Ouest, latent depuis l’annexion de la Crimée par Moscou, en mars 2014, et a exacerbé les tensions entre Moscou et Londres, dont les relations étaient déjà glaciales.

Tandis que Londres a accusé la « Russie de Poutine » d’avoir ordonné cet empoisonnement, et a annoncé le gel des relations bilatérales à la suite de cette affaire, la Russie a assuré que l’empoisonnement de l’agent double était soit une « attaque terroriste », soit une « mise en scène ».