Université Paul-Valéry, septembre 2015. / SYLVAIN THOMAS / AFP

« Les cours sont suspendus jusqu’à la prochaine assemblée générale des étudiants prévue lundi 26 mars pour décider de la suite de la mobilisation contre la réforme de l’accès aux études supérieures, a décidé la direction de l’université Paul-Valéry de Montpellier, spécialisée dans les lettres, les sciences humaines et sociales, les langues et les arts, et qui accueille 20 000 étudiants.

Le mouvement de protestation contre la nouvelle loi changeant les règles d’accès à l’université, dont la nouvelle plateforme d’inscription Parcoursup, a été lancé à la mi-février au sein de l’université. Mais il est marqué par des « désaccords sur les modalités d’action » au sein des étudiants, et plus particulièrement sur le blocage, décidé à nouveau en AG le 15 mars, reconnait Augustin, de Solidaires Etudiants.

Abrogation de la loi

« La fac est ouverte différemment, il y a un programme de cours substitutifs par des enseignants mobilisés », assure-t-il, dénonçant le « discours clivant » du président de l’université, Patrick Gilli. « Nous réclamons l’abrogation de la loi et la validation automatique du semestre », précise le syndicaliste étudiant.

« Ne souhaitant pas durcir le conflit par des méthodes radicales telles que l’évacuation du campus et la fermeture administrative de l’université, le président et les vice-présidents dialoguent depuis le début du mouvement avec le comité de mobilisation et les organisations syndicales », indiquait pourtant, lundi soir, la présidence dans un communiqué.

Elle ajoutait que ses services « se mobilisent » pour que soit assurés la préparation aux concours (notamment le Capes), le maintien de cours pour les stagiaires de la formation continue afin d’assurer leur paiement et pour les étudiants internationaux, la transmission des notes et des conventions permettant aux étudiants de partir en stage, le paiement des salaires des vacataires... Décision a pourtant été prise, le lendemain, de fermer l’université jusqu’à lundi.

Les opposants à la loi portée par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, l’accusent d’introduire le principe de sélection pour l’entrée à l’université. A Montpellier, les étudiants mobilisés contre cette loi participeront aux grèves et manifestations prévues jeudi 22 mars dans toute la France.