Après le décès du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, de nombreuses personnes sont venues déposer des fleurs ce samedi matin devant la gendarmerie de Carcassonne. / ULRICH LEBEUF /M.Y.O.P pour Le Monde

Un hommage national sera organisé en l’honneur du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, a annoncé samedi 24 mars l’Elysée à l’issue d’un conseil restreint de défense.

L’officier de 44 ans, qui est mort samedi après avoir pris la place d’une femme retenue en otage par Radouane Lakdim vendredi dans un supermarché à Trèbes (Aude), « a fait le don de sa vie pour protéger nos concitoyens », a salué le président de la République Emmanuel Macron dans un communiqué.

Le sacrifice de M. Beltrame suscitait, samedi, un hommage unanime en France, au lendemain des attaques djihadistes de Trèbes et Carcassonne. Entre autres nombreux hommages, celui du chef de l’Etat, qui a déclaré qu’il était « tombé en héros » et méritait « respect et admiration de la nation tout entière ». « Mort pour la patrie. Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice », avait tweeté peu avant le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb.

« Il est parti en héros »

La grande mosquée de Paris, à l’unisson des représentants musulmans, a salué son « courage » et « son engagement ». « Il est parti en héros », il « savait certainement qu’il n’avait pratiquement aucune chance » et « il n’a pas hésité une seconde », a souligné son frère Cédric Beltrame sur RTL. Marié sans enfants, Arnaud Beltrame devait se marier religieusement cette année.

Les drapeaux et étendards de la gendarmerie sont mis en berne samedi, a tweeté la gendarmerie nationale, dont le directeur général, Richard Lizurey, a aussi rendu hommage à l’héroïsme d’Arnaud Beltrame.

Les drapeaux ont également été mis en berne samedi au Palais Bourbon, en hommage aux victimes, avant un « hommage solennel » des députés la semaine prochaine, a annoncé François de Rugy, président de l’Assemblée nationale.