« Plus jamais ça » : les jeunes Américains manifestent contre les armes à feu

« Plus jamais ça ! » Depuis la tuerie dans un lycée de Parkland, qui a fait 17 morts mi-février, les jeunes Américains, menés par les rescapés de la fusillade en Floride, prônent la fin de la libre circulation des armes à feu dans le pays.

Pour faire entendre leur voix, ils sont des centaines de milliers à se rassembler dans plusieurs villes des États-Unis, samedi 24 mars. Près d’un demi-million de personnes sont notamment attendues à Washington, dont des lycéens de Parkland.

Avant le coup d’envoi de la marche, des milliers de personnes se massaient déjà aux abords de la Maison Blanche. « Nous sommes les gens qui ont peur d’aller à l’école tous les jours parce que nous ne savons pas si nous serons les prochains », a expliqué Lauren Tilley, 17, venue spécialement de Californie pour le rassemblement.

Gilles Paris et Stéphanie Le Bars, correspondants du Monde aux Etats-Unis, se trouvent actuellement dans le rassemblement.

Le mouvement de protestation contre la libre circulation des armes à feu ne retombe pas depuis le massacre de Parkland. « Cette marche n’aurait pas lieu sans la fusillade dans mon école, donc cela va être un moment difficile, a confié Carlos Rodriguez, l’un des rescapés du lycée de Floride. Mais je me sens fier d’être l’un des élèves qui ont lancé ce mouvement. » Les jeunes manifestants ont notamment reçu le soutien de Barack Obama qui a publié un tweet samedi en fin d’après-midi.

« Michelle et moi sommes tellement inspirés par tous les jeunes qui ont organisé les marches aujourd’hui (…) Rien ne peut se mettre en travers de millions de voix qui appellent au changement. »

Donald Trump, défenseur du droit de port d’armes

Les jeunes Américains dénoncent notamment la collusion entre les élus et le puissant lobby des armes, la National Rifle Association (NRA). Ils réclament également un cadre législatif plus contraignant pour l’obtention d’armes à feu, comme le contrôle des antécédents. Mais le président des États-Unis, Donald Trump, reste un partisan du droit de port d’arme. Il avait évoqué un renforcement du contrôle des armes à feu avant de reculer quelques jours après.

M. Trump n’envisage pour l’instant qu’une amélioration du système permettant de vérifier si un client potentiel n’est pas interdit d’achat d’armes compte tenu d’antécédents judiciaires ou psychologiques, de même que des mesures visant la protection des établissements scolaires. Deux réponses soutenues par la NRA.