Ramlati Ali, au centre, le 4 juillet 2017 à l’Assemblée nationale. / MARTIN BUREAU / AFP

La candidate soutenue par La République en marche (LRM) Ramlati Ali conserve son siège de député de Mayotte après sa victoire, dimanche 25 mars, lors du second tour de la législative partielle.

Elle l’emporte avec 54,99 % des voix, contre son adversaire Elad Chakrina (Les Républicains) qui avait obtenu le soutien du Front national, selon des résultats quasi définitifs publiés par la préfecture.

Ce scrutin s’est déroulé dans un contexte particulier dans une île marquée par plus d’un mois de grève générale et de manifestation.

Mme Ali mise en examen

L’élection de Ramlati Ali, première femme mahoraise députée, avait été annulée le 19 janvier après un recours d’Elad Chakrina, le Conseil constitutionnel ayant considéré que, eu égard au « faible écart de voix » entre eux, « la sincérité du scrutin [avait] été altérée ».

Mme Ali a été mise en examen le 14 février pour complicité de fraude électorale dans une affaire de procurations litigieuses lors du précédent scrutin. Ayant fait appel de cette décision, elle se représente sans étiquette. Au premier tour dimanche dernier, Mme Ali était arrivée en tête avec 36,15 % des voix, devant Elad Chakrina, qui a obtenu 32,59 % des suffrages.

Mayotte : les élus annoncent la réouverture des services publics lundi

Le comité de coordination des élus de Mayotte a annoncé, dimanche 25 mars, que les services publics des collectivités, fermés en signe de ralliement au mouvement contre l’insécurité depuis le 5 mars, rouvriraient lundi. Le comité invite également dans un communiqué « les parents à envisager le retour des enfants dans les écoles » de Mayotte, où se déroule dimanche le second tour d’une élection législative partielle.

Cette décision fait suite à la décision jeudi d’Edouard Philippe de nommer dès lundi un délégué du gouvernement « pour élaborer en liaison étroite avec toutes les parties prenantes les propositions pour l’avenir du territoire ».

Les élus se félicitent aussi que des « actions concrètes de sécurisation du territoire et des opérations de lutte contre l’immigration clandestine [soient] déjà engagées sur le terrain par l’Etat ». « Dans ces conditions, les élus appellent la population, le collectif et l’intersyndicale à envisager la levée des barrages et la suspension du mouvement », indique encore le comité.

Une demande toutefois formellement refusée par l’intersyndicale, qui a répondu par voie de communiqué dimanche : « Vous nous demandez d’envisager la levée des barrages (…) alors que vous avez déjà décidé de vous désolidariser de nos actions. » Les leadeurs syndicaux ont prévenu : « En tout état de cause, nos barrages doivent rester en place et vos services devraient connaître des perturbations. »