C’en est terminé des essais de voiture autonome sur la voie publique. En tout cas pour Uber. Après l’accident impliquant un véhicule de ce type conçu par la société américaine, et qui a coûté la vie à une piétonne le 18 mars à Tempe, en Arizona, les autorités de cet état ont annoncé, lundi 26 mars, « suspendre l’autorisation d’Uber de tester et opérer des véhicules autonomes sur les routes d’Arizona ».

Pourquoi l’Arizona prend-il cette décision ?

Immédiatement après l’accident, la société Uber avait en effet d’elle-même suspendu ses essais, menés à Tempe, San Francisco (Californie), Pittsburgh (Pennsylvanie) aux Etats-Unis et à Toronto au Canada.

Mais le gouverneur d’Arizona s’est dit marqué par la vidéo de l’accident rendue publique par la police. « J’ai trouvé cette vidéo choquante et inquiétante, et elle soulève de nombreuses questions quant à la capacité d’Uber à continuer les tests », a-t-il écrit. L’Arizona est l’un des Etats à la législation la plus souple en matière de conduite autonome.

Que sait-on sur l’accident survenu mi-mars ?

La police a ouvert une enquête. Le régulateur des transports a fait de même. « Nous continuons à aider les enquêteurs de notre mieux et comptons continuer à dialoguer avec les services du gouverneur », a fait savoir à l’AFP une porte-parole d’Uber.

Qu’en est-il pour les autres acteurs de ce secteur ?

Uber n’est effectivement pas la seule société à tester ces voitures autonomes. Nombre de groupes technologiques et de constructeurs et équipementiers automobiles travaillent sur la conduite autonome. Celle-ci est en effet vue comme l’avenir des transports. Elle serait censée, selon ses partisans, réduire le nombre d’accidents.

En Arizona, d’autres entreprises testent, par exemple, des voitures autonomes, notamment Waymo, filiale d’Alphabet-Google.

Les tests grandeur nature étant considérés comme indispensables pour mettre au point la technologie, leur arrêt pourrait freiner le programme de développement d’Uber.

Trois jours après l’accident du 18 mars, le constructeur automobile japonais Toyota avait décidé de suspendre ses tests de conduite autonome, mais le constructeur allemand BMW a pour sa part annoncé maintenir ses projets.