Les jours de Ioulia Skripal, fille de l’ancien espion russe Sergueï Skripal, ne sont plus en danger a annoncé, jeudi 29 mars, l’hôpital de Salisbury où elle est soignée avec son père, après leur empoisonnement à l’aide d’un agent innervant, le 4 mars à Salisbury.

Son état « s’améliore rapidement. Elle n’est plus dans un état critique, sa condition est désormais stable », a précisé l’hôpital de Salisbury. Son père est toujours dans un état critique mais stable, déclare aussi l’hôpital.

Selon les enquêteurs, le père, âgé de 66 ans, et sa fille, 33 ans, ont eu le premier contact avec l’agent innervant au domicile de Sergueï Skripal. « Les experts ont déterminé que la plus haute concentration de l’agent neurotoxique se trouvait sur la porte d’entrée de ce domicile », a précisé, mercredi, la police dans un communiqué.

Londres a accusé la Russie d’être responsable de cet empoisonnement, ce que nie Moscou. L’affaire a provoqué une crise diplomatique est-ouest sans précédent depuis la guerre froide.

Moscou demande à accéder aux pièces de l’enquête

A Moscou, le comité d’enquête russe, qui mène des investigations sur l’empoisonnement de Ioulia Skripal, a annoncé, jeudi, avoir adressé une requête à la Grande-Bretagne pour qu’elle fournisse à Moscou une assistance légale.

Le comité d’enquête, qui dépend de l’autorité du Kremlin, demande, en outre, à Londres de lui fournir « les résultats de l’inspection du lieu où Ioulia Skripal a été découverte inconsciente ainsi que les résultats de son examen médical ».

Moscou a annoncé, le 16 mars, avoir ouvert une enquête sur l’agression de Ioulia Skripal, le 4 mars à Salisbury, et sur la mort d’un homme d’affaires russe, Nikolaï Glouchkov, dont le corps sans vie a été retrouvé à Londres le 12 mars.