La Fédération nationale des mines et de l’énergie-Confédération générale du travail (FNME-CGT), première organisation syndicale dans l’énergie, appelle à la grève à partir « du 3 avril jusqu’au 28 juin », soit durant la même période que la grève des cheminots. Elle réclame notamment « un nouveau service public de l’électricité et du gaz », jeudi 29 mars dans un communiqué.

« Un préavis est déposé du 1er avril au 30 avril, qui sera reconduit tous les mois », précise-t-on à la FNME-CGT. Mais le 1er et le 2 avril tombant un dimanche et le lundi de Pâques, jours où « la plupart des salariés » ne travailleront pas, l’appel cible plus particulièrement la date du 3 avril, symbolique, puisque c’est le point de départ de la mobilisation des cheminots.

« Le préavis de grève ne veut pas dire qu’on est en grève (…) il permet aux salariés de se mettre en grève », nuance-t-on toutefois à la FNME-CGT, où l’on explique que des initiatives auront « certainement » lieu dès le 3 avril, sans pouvoir d’ores et déjà évaluer leur importance. La volonté du syndicat est d’ensuite « construire avec les salariés les temps forts d’action ».

« Faire converger les luttes »

L’organisation a déjà pour perspective de participer « à la mobilisation interprofessionnelle prévue le 19 avril », à l’appel de la confédération CGT, annonce le communiqué. Alors que des « mobilisations » ont déjà lieu dans certains secteurs, comme l’hydraulique, « l’idée est de faire converger les luttes dans notre profession, mais également en interprofessionnel », explique-t-on de même source.

Outre « l’organisation d’un nouveau service public de l’électricité et du gaz qui réponde à l’intérêt général », le syndicat réclame un « bilan de la déréglementation du secteur de l’énergie », « la fin de la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz » et « un statut de l’énergéticien pour l’ensemble des salariés qui travaillent » dans le secteur.

De plus, la FNME-CGT a précisé à l’Agence France-Presse souhaiter « peser » sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2019-2023, que le gouvernement est en train d’élaborer et qui doit déterminer la trajectoire énergétique de la France. A cette fin, « des interventions sur l’outil de travail » sont prévues après la journée du 19 avril, selon le communiqué.