Le logo de la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 affiché sur la tour Montparnasse, à Paris, le 11 juillet 2017. / GONZALO FUENTES / REUTERS

D’abord estimés à 6,8 milliards d’euros, les travaux en vue des Jeux olympiques de 2024 pourraient coûter plus cher. Un rapport de l’inspection générale des finances (IGF) publié vendredi 30 mars estime les risques potentiels de surcoûts à 500 millions d’euros.

Le rapport, commandé par le gouvernement, met l’accent sur trois dossiers prioritaires en attente d’arbitrages : les villages olympique et paralympique, les sites groupés (cluster) olympiques Dugny-Le Bourget, ainsi que le centre aquatique olympique (CAO).

A Dugny-Le Bourget, où doit être construit le village des médias, un stand de tir, des pavillons de badminton et de volley-ball, l’IGF propose de diviser son dimensionnement par trois, à environ 500 logements, pour des économies à hauteur de 80 millions d’euros.

Dans le budget prévu à l’origine par le Comité Paris 2024, le coût de la piscine olympique était évalué à 108 millions d’euros. Mais selon les inspecteurs de l’IGF, elle pourrait coûter au moins 260 millions d’euros. « Un surcoût de l’ordre de 160 à 170 millions d’euros est par ailleurs possible sur la construction du CAO », précise le rapport. « Il importe de rechercher dès à présent, en option, une alternative pour l’implantation de cet équipement, y compris sous la forme d’une installation provisoire », ajoutent les auteurs du rapport.

Si toutes les propositions d’économies de l’IGF étaient mises en œuvre, les risques de surcoûts pourraient être inférieurs à 200 millions d’euros.

Mise en garde sur les délais

Les 38 membres du conseil d’administration de la Solideo, la société de livraison des équipements olympiques et paralympiques, se sont réunis vendredi matin pour revoir un par un les projets d’infrastructures des Jeux et régler certaines questions de financement.

D’après l’édile de la capitale, certains coûts vont devoir être revus à la baisse ou rééquilibrés pour rentrer dans l’enveloppe prévue. « On ne dépassera pas l’enveloppe d’argent public qui a été mis dans les Jeux, on n’ira pas au-delà », a déclaré à la presse Anne Hidalgo, qui a été élue présidente de la structure au cours de la séance.

Les Jeux de Paris sont supposés coûter 6,8 milliards d’euros, dont 3,8 milliards sont gérés par le conseil d’organisation des JO et 3 milliards par la Solideo, destinés aux investissements qui resteront. Cette dernière enveloppe comprend 1,5 milliard d’euros d’argent public, dont 1 milliard de l’Etat et 500 millions des collectivités concernées.

Le rapport met également en garde les élus sur les délais dans lesquelles les réalisations doivent être établies. L’IGF avance en guise de solution une « réduction forte de l’ensemble des délais administratifs ».

L’ensemble des partenaires discuteront de ces ajustements les 18 et 19 juin prochains avant qu’ils ne soient soumis au Comité international olympique, dit Bercy dans un communiqué.